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Faciliter la vie des abeilles qui nous entourent, en trois étapes

Radio-Canada

Le sort des abeilles sur la planète fait régulièrement les manchettes et inquiète les apiculteurs, qui voient leurs colonies diminuer depuis des années. De petits gestes peuvent toutefois faciliter la vie de ces insectes pollinisateurs, essentiels à l'écosystème.

Souvent, pendant le printemps, on a des tas de questions : comment est-ce que je peux aider les abeilles, qu’est-ce que je peux faire dans mon jardin et à la maison?, constate Chris Kirouac, apiculteur et propriétaire de Beeproject Apiaries à Winnipeg.

Il reconnaît qu'il n’est pas donné à tout le monde d’avoir ses propres ruches, mais ajoute qu'il y a de petits gestes simples que les propriétaires de maison avec jardin peuvent faire pour aider les abeilles. On peut approcher ça par le concept de création d’habitats, résume-t-il.

1- Une diversité de fleurs

La première idée à garder en tête, c’est d'éviter de planter le même type de fleurs partout dans sa cour ou dans son champ. Il n’y a pas une seule sorte de fleurs qui va aider les abeilles. C’est plutôt une diversité qui va donner de la nourriture à toutes les sortes d’abeilles, que ce soit les abeilles sauvages ou les abeilles de miel.

Un jardin extérieur avec de nombreuses variétés de fleurs. Au fond, un homme portant une casquette sort une palette d'abeilles d'une ruche.

Pour aider les abeilles autour de chez soi, il suffit d'avoir une variété de fleurs dans son jardin et d'éviter l'usage de pesticides ou produits chimiques, selon l'apiculteur Chris Kirouac.

Photo : Radio-Canada / Daniel Gagné

Les couleurs, par ailleurs, importent peu. Les abeilles, comme d’autres espèces, voient des couleurs qu’on ne voit pas. Donc, ce n’est pas super facile de dire quelles fleurs vont attirer quelles sortes d’abeilles.

Au Manitoba, par exemple, on a environ 300 espèces d’abeilles, et chacune a une petite différence. C’est pourquoi une diversité est la bonne chose dans un jardin.

Une citation de Chris Kirouac, apiculteur

La diversité donne aussi des périodes de fleurs différentes qui vont durer toute la saison et ça va créer un habitat, une sorte de nectar, et du pollen pour toute la saison. Ça n’aide pas les abeilles d’avoir beaucoup de nourriture au printemps, puis plus rien pendant la saison estivale.

2- Bannir les produits chimiques

Évitez les pesticides! Des fois, on les utilise pour enlever un insecte que l’on n’aime pas, mais il y a des conséquences importantes.

Des dizaines d'abeilles sur une ruche, tenue par les mains d'un homme.

Chris Kirouac estime qu'il y a environ 300 espèces d'abeilles au Manitoba.

Photo : Radio-Canada / Daniel Gagné

Il faut s’interroger au moment d’acheter ses fleurs, affirme Chris Kirouac. Lorsque vous visitez des marchés ou des centres de jardin, posez des questions, demandez quelles plantes ont été traitées par des pesticides et des produits chimiques.

3- Laisser un petit espace « au naturel »

Si on veut vraiment protéger les abeilles sauvages, c’est important de laisser un peu de terrain ou bien de vieux morceaux de bois pour qu’elles puissent créer des nids. Donc, laisser un peu de notre cour ou de notre jardin un peu “sauvage”, un espace où on ne menace pas les insectes.

Un homme assez jeune, portant une casquette et un T-shirt avec le logo de son entreprise, dans un jardin fleuri.

Chris Kirouac est apiculteur et propriétaire de Beeproject Apiaries

Photo : Radio-Canada / Daniel Gagné

Vous pouvez laisser aussi une petite place avec un peu d’eau – dans une petite assiette, par exemple – où les abeilles peuvent boire.

Pourquoi est-ce important?

Chris Kirouac estime qu’on a toujours intérêt à rappeler l’importance des abeilles dans notre écosystème. On parle souvent, au printemps, aux écoles primaires et aux enfants très jeunes : on discute de pollinisation et comment ça fonctionne, comment les abeilles aident les gens et l’écosystème.

Les plantes, en général, qui produisent une fleur ont besoin qu’un insecte les visite pour transférer le pollen à une autre plante, poursuit-il. C’est de cette façon qu’on obtient un légume, un fruit, une semence ou une noix, c’est par la transmission de pollen fleur par fleur. La diminution du nombre d'abeilles a donc un effet sur la production de nourriture dans le monde, conclut-il.

Avec des informations de Daniel Gagné

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