Google : la tendance « Zéro clic » se confirme, 49% des recherches s’arrêtent à la lecture des résultats

Une étude le confirme : on clique de moins en moins sur les résultats de recherche. Une problématique majeure pour les éditeurs de sites internet.

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49% des requêtes "s'arrêtent" à la lecture des résultats de recherche. Crédits : Rand Fishkin.

49% des requêtes Google s’arrêtent à la page de résultats

Une étude menée par Rand Fishkin (SparkToro) grâce à des données récoltées par Jumpshot le prouve : on clique de moins en moins sur les résultats de recherche Google. Plus d’un milliard de requêtes sur Google US ont été analysées :

  • 0,11% ont cliqué sur un résultat payant mettant en avant un site Google.
  • 5,90% ont cliqué sur un résultat naturel mettant en avant un site Google.
  • 3,58% ont cliqué sur un résultat payant (hors sites Google)
  • 41,45% ont cliqué sur un résultat organique (hors sites Google)
  • 48,96% n’ont pas cliqué
Ce graphique montre l’évolution de la répartition des clics depuis 2016. Crédits : Rand Fishkin.

Les internautes considèrent qu’ils n’ont plus besoin de cliquer sur Google

Cette étude montre qu’une partie non-négligeable du trafic est transmise aux sites Google (6%). Mais elle prouve surtout une tendance de fond, problématique pour les éditeurs de sites internet : près d’un internaute sur deux s’arrête à la page de résultats Google et n’accède pas aux sites web référencés sur cette page.

On peut identifier au moins deux raisons : dans certains cas, les résultats proposés à l’internaute ne correspondent pas à son intention. Il n’a pas besoin de cliquer sur les résultats : les titres des pages référencées suffisent, il comprend qu’il doit procéder à un nouvelle requête. L’algorithme de Google n’est pas parfait, il n’est pas toujours en mesure de comprendre précisément les souhaits des internautes.

L’autre raison est évidente et beaucoup plus gênante pour les éditeurs : Google, via le knowledge graph, les featured snippets et d’autres données structurées, devient de plus en plus un moteur de réponse. L’objectif de Google n’est pas de diriger le trafic vers les sites les plus pertinents, son but est de servir directement la réponse à l’internaute.

C’est un vrai risque pour les éditeurs de sites internet, mais aussi pour la culture des internautes, qui ne vont plus sur les sites web pour s’informer précisément sur les sujets. Ils ont une confiance aveugle en Google : le moteur de recherche leur délivre forcément la bonne réponse, la seule vérité qui compte, il devient inutile d’aller plus loin.

Sur mobile, 61% des requêtes Google s’arrêtent à la page de résultats

La situation est moins marquée sur PC que sur mobile :

  • 3,88 % des internautes cliquent sur un résultat payant
  • 61,4 % cliquent sur un résultat naturel
  • 34,7% ne font aucun clic
Ce graphique montre l’évolution des clics sur desktop depuis 2016. Crédits : Rand Fishkin.

Vous l’aurez compris : si la situation est meilleure sur desktop, cela signifie qu’elle est pire sur mobile. C’est assez logique. Les box de réponse proposés par Google sont parfois plus grands que la taille des écrans. L’analyse des clics est sidérante : plus de 60% des requêtes n’aboutissent même pas à un clic sur un résultat de recherche sur mobile !

  • 3,53% cliquent sur un résultat payant
  • 35,3% cliquent sur un résultat organique
  • 61,2% se contentent de « regarder » les résultats proposés par Google
Ce graphique montre l’évolution des clics sur mobile depuis 2016. Crédits : Rand Fishkin.

L’évolution est assez forte : en trois ans, la part des requêtes mobiles qui n’aboutissent pas à un clic sur un résultat est passée de 55% à 61%.

Dans les années à venir, la recherche vocale – qui récompense clairement les sites qui permettent à Google de fournir une simple réponse vocale, issue des premiers sites – va progresser. Google continuera sa mutation, du moteur de recherche au moteur de réponse. Ses algorithmes s’amélioreront, pour fournir directement les réponses les plus pertinentes aux usagers. Bref, cette tendance n’est pas prête de s’inverser…

Source : Rand Fishkin sur le blog SparkToro

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5 commentaires
Commentaires (5)
  • Alexis

    Article très intéressant. Ça fait également un peu peur. Google détiendra t-il une forme de vérité unique pour la plupart des utilisateurs à l’avenir ?

    PS :
    J’ai noté quelques coquilles dans le texte
    *qu’il doit procéder à un nouvelle requête
     *marquée sur PC que sue mobile :

  • Jacques Taimovet

    Bonjour, votre article parle de l’évolution en % des clics mais qu’en est-il de l’évolution du volume de recherche global ?
    Sans cette information, il est impossible de conclure quoi que ce soit concernant l’impact sur les sites Internet étant donné que l’évolution du nb de clics en valeur brute reste inconnue.
    Cordialment,

  • Rodolphe

    Bonjour, article intéressant qui peut aussi s’expliquer par 2 autres raisons
    1 la méta description est de plus en plus souvent généré par Goole lui même et peut perdre du sens
    2 le temps de chargement sur mobile lent va annuler le comptage du clic
    2 causes qui peuvent être corrigées par les éditeurs de contenus

  • Panas

    Le sujet de cette article est à suivre régulièrement. Peut-être faudrait-il aussi évoquer le risque financier pour Google. En ne cliquant pas, je n’entame pas le crédit sur les liens AdWords. Et avec une telle désaffection, est-ce que cela vaut encore le coup de dépenser des budgets en AdWords….? Vraiment un article de fond à suivre sur le long terme.

  • Van der Cruyssen

    Article très intéressant ! J’avais fait le même constat et analyse en février dernier lors d’une présentation à mon comité directeur sur base de cette étude qui date de janvier. Nous avons décidé de mieux utiliser les produits Google et de revoir notre stratégie web pour offrir plus de services et de valeur ajoutée à nos produits.

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