Inédit

Marguerite Duras en livre numérique

Le cahier Livres de Libédossier
Marguerite Duras aurait eu 100 ans le 4 avril. A cette occasion, «Libération» sort un livre numérique collector sur l’auteure de «l’Amant». Les meilleurs articles de la rédaction, des chroniques, entretiens et reportages qu’elle réalisa pour le journal. Des écrits introuvables, mis en perspective et enrichis par les journalistes qui l’ont côtoyée.
publié le 3 avril 2014 à 9h14
(mis à jour le 8 avril 2014 à 16h00)

A l'époque, pour tout le monde, à Libération comme chez nos lecteurs, les initiales M.D. suffisaient à nommer et identifier Marguerite Duras. A l'époque, c'est-à-dire dans les années 80 où elle est intervenue à plusieurs reprises dans les pages du quotidien. Une chronique, un reportage, des réponses au courrier de lecteurs, des interviews...

Marguerite Duras n'était pas affiliée à Libération, elle aimait s'exprimer dans d'autres journaux, mais il y avait, entre elle et nous, une familiarité sans doute plus forte qu'ailleurs. M.D. donc, sollicitée par nous, était toujours partante.

Ainsi quand Serge July lui demande d'écrire au cours de l'été 1980, elle invente une chronique en direct de Trouville, qui paraît tous les mercredis, de la mi-juillet à la fin septembre. Son titre, «Les Yeux verts», a déjà été employé par les Cahiers du cinéma, qui en 1979, avait donné carte blanche à Marguerite Duras pour un double numéro (...)

«L’affaire du petit Grégory»

Sans transition, décembre 1984. Serge July suggère cette fois à M.D. d’écrire un «reportage» sur un fait divers particulièrement médiatique: à Lépanges, dans les Vosges, un enfant a été retrouvé mort noyé dans une rivière, la Vologne, les poignets attachés. La presse s’échauffe, autour d’un scénario digne d’Agatha Christie: une famille rongée par la jalousie, un «corbeau» vicieux qui lance les soupçons sur les uns et les autres, des villageois transformés en délateurs nauséabonds, un juge d’instruction d’une incompétence crasse, tout est réuni là pour un feuilleton dont raffolent les foules. M.D. a un faible pour le journalisme, elle saisit l’occasion offerte d’un reportage in vivo.

«L'affaire du petit Grégory» deviendra l'affaire Duras, après qu'elle aura écrit sa «visite» sur les lieux du crime, publiée six mois plus tard sous le titre de «Sublime, forcément sublime», dernière phrase de son «reportage». (...)

Béatrice Vallaeys

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