Un nouveau cap a été franchi dans la rhétorique guerrière entre les États-Unis et l’Iran, ce mardi 25 juin. Alors que Téhéran a annoncé couper tout lien diplomatique après les nouvelles sanctions économiques prononcées lundi, “Donald Trump a menacé l’Iran ‘d’anéantissement’”, souligne The New York Times.
C’est encore une fois sur Twitter que le président américain s’en est pris aux dirigeants iraniens, qui selon lui ne comprendraient “que la force et le pouvoir” :
Toute attaque contre quoi que ce soit d’américain entraînera une riposte d’une force considérable et destructrice. Dans certaines zones, destructrice signifiera anéantissement.”
Selon The New York Times, cette passe d’armes “montre que Washington et Téhéran restent enfermés dans un face-à-face, malgré la décision de dernière minute de M. Trump d’annuler des frappes de missiles contre l’Iran en représailles de l’attaque contre un drone américain de surveillance la semaine dernière”.
Rohani bascule vers l’insulte
Lundi, la Maison Blanche a annoncé de nouvelles sanctions économiques qui visent spécifiquement l’ayatollah Ali Khamenei et les principaux dirigeants iraniens. Le président Hassan Rohani a pointé “l’inutilité” de ces sanctions et a affirmé que l’Iran ne se plierait pas aux exigences américaines. Il a ajouté que son homologue à la Maison Banche souffrait, selon lui, “d’un handicap mental”.
The New York Times juge que “le ton caustique” employé par le chef de l’État iranien “a d’autant plus diminué les déjà très minces perspectives de parvenir à un compromis”. Bien qu’il ne soit pas le premier dirigeant iranien à évoquer un “handicap mental” de Donald Trump, “la bascule de M. Rohani vers l’insulte est significative car il a toujours été perçu, dans le contexte de la politique iranienne, comme un modéré relativement ouvert aux négociations avec Washington”, estime le quotidien américain.
Avec 1 600 journalistes, 35 bureaux à l’étranger, 130 prix Pulitzer et plus de 10 millions d’abonnés au total, The New York Times est le quotidien de référence aux États-Unis, dans lequel on peut lire “all the news that’s fit to print” (“toute l’information digne d’être publiée”).
Dans son édition dominicale, on trouve notamment The New York Times Book Review, un supplément livres qui fait autorité, et l’inégalé New York Times Magazine. La famille Ochs-Sulzberger, qui, en 1896, a pris la direction de ce journal créé en 1851, est toujours à la tête du quotidien de centre gauche.
Quant à l’édition web, qui revendique à elle seule plus de 9 millions d’abonnés fin 2023, elle propose tout ce que l’on peut attendre d’un service en ligne, avec en plus des dizaines de rubriques spécifiques. Les archives regroupent des articles parus depuis 1851, consultables en ligne à partir de 1981.