Sanctions : des internautes iraniens raillent Trump pour s'être trompé de Guide

Lundi, Donald Trump a confondu Ali Khamenei et Rouhollah Khomeiny.
Lundi, Donald Trump a confondu Ali Khamenei et Rouhollah Khomeiny. © STEFAN ROUSSEAU / POOL / AFP
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avec AFP
Lundi, Donald Trump a annoncé des sanctions financières envers l'Iran et son guide, l'ayatollah Rouhollah Khomeiny. Problème : celui-ci est mort en 1989.

Le président américain Donald Trump a été l'objet de railleries d'internautes iraniens mardi, après avoir annoncé la veille des sanctions financières contre l'ayatollah Rouhollah Khomeiny… mort en 1989.

"Les actifs de l'ayatollah Khomeiny et de son bureau ne seront pas épargnés par ces sanctions", a déclaré lundi Donald Trump en lisant un texte annonçant la signature d'un décret empêchant "le guide suprême (iranien), son équipe et d'autres qui lui sont étroitement liés d'avoir accès à des ressources financières essentielles". Problème : le guide suprême iranien est l'ayatollah Ali Khamenei, qui a pris la tête de la République islamique à la mort de son fondateur et premier guide, Khomeiny en 1989.

Les internautes iraniens s'en donnent à cœur joie

"Trump ne sait pas que l'ayatollah Khomeiny est mort et que l'ayatollah Khamenei dirige l'Iran", a réagi Sara Massoumi, correspondante diplomatique du quotidien réformateur Etemad. Les utilisateurs iraniens de Twitter y sont allés de bon cœur.

"Khamenei a dit un jour 'Ronald' au lieu de 'Donald'", a écrit @danialshaigan à propos d'un lapsus qu'aurait commis le guide suprême lors d'un discours en écorchant le prénom du président américain. "Trump a pris sa revanche", a-t-il ajouté. "Ce Narcisse (Trump, NDLR) attend (qu'un mort) l'appelle ?", a raillé @saeedIran, en faisant allusion aux propos du chef de l'État américain qui avait déclaré le 9 mai à propos de l'Iran : "Je voudrais qu'ils m'appellent (…), nous sommes prêts à la discussion." @BahramAsadzadeh a pour sa part avancé qu'il existait un complot au sein même du gouvernement américain contre Donald Trump : "Ils le font passer pour un bouffon !", écrit-il, en référence au texte lu par l'hôte de la Maison-Blanche. "Vous voyez bien : il est en train de lire à haute voix" et, pendant ce temps, d'autres "assemblent des preuves pour dire qu'il est dément".