L’heure est à la panique climatique. Durant l’été 2018, une vague de chaleur a fait rôtir l’hémisphère nord tout entier, entraînant la mort de dizaines de personnes du Québec au Japon. En Californie, des incendies de forêts particulièrement destructeurs ont réduit en cendres 405 000 hectares de végétation et fait fondre les pneus et les baskets de ceux qui fuyaient les flammes. Les ouragans du Pacifique ont forcé trois millions de personnes à fuir en Chine et ont quasiment rayé de la carte East Island, un îlot inhabité appartenant à l’État d’Hawaii.

Aujourd’hui, nous vivons dans un monde qui ne s’est réchauffé que de 1 °C depuis la fin du XIXe siècle, période où ont commencé les prises de mesures au niveau mondial. Nous n’avons jamais rejeté autant de CO2 dans l’atmosphère depuis le début de l’industrialisation.

En octobre 2018, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), créé par les Nations unies, a publié un document surnommé le “rapport de la fin du monde” – “le son perçant et assourdissant de l’alarme incendie dans la cuisine”, selon les termes d’un fonctionnaire de l’ONU. On y lit les effets sur le climat d’un réchauffement de + 1,5 °C et + 2 °C [par rapport à la période préindustrielle].

À l’ouverture de la COP24, en décembre 2018, David Attenborough, voix mélodieuse des documentaires Planet Earth de la BBC et conscience écologique du monde anglophone, s’est montré encore plus pessimiste : “Si nous ne faisons rien, il faut s’attendre à l’