La planète se réchauffe de façon alarmante. Et la peur pourrait bien être la seule chose qui nous sauvera, espère le journaliste américain David Wallace-Wells.
L’heure est à la panique climatique. Durant l’été 2018, une vague de chaleur a fait rôtir l’hémisphère nord tout entier, entraînant la mort de dizaines de personnes du Québec au Japon. En Californie, des incendies de forêts particulièrement destructeurs ont réduit en cendres 405 000 hectares de végétation et fait fondre les pneus et les baskets de ceux qui fuyaient les flammes. Les ouragans du Pacifique ont forcé trois millions de personnes à fuir en Chine et ont quasiment rayé de la carte East Island, un îlot inhabité appartenant à l’État d’Hawaii.
Aujourd’hui, nous vivons dans un monde qui ne s’est réchauffé que de 1 °C depuis la fin du XIXe siècle, période où ont commencé les prises de mesures au niveau mondial. Nous n’avons jamais rejeté autant de CO2 dans l’atmosphère depuis le début de l’industrialisation.
En octobre 2018, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), créé par les Nations unies, a publié un document surnommé le “rapport de la fin du monde” – “le son perçant et assourdissant de l’alarme incendie dans la cuisine”, selon les termes d’un fonctionnaire de l’ONU. On y lit les effets sur le climat d’un réchauffement de + 1,5 °C et + 2 °C [par rapport à la période préindustrielle].
À l’ouverture de la COP24, en décembre 2018, David Attenborough, voix mélodieuse des documentaires Planet Earth de la BBC et conscience écologique du monde anglophone, s’est montré encore plus pessimiste : “Si nous ne faisons rien, il faut s’attendre à l’
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Avec 1 600 journalistes, 35 bureaux à l’étranger, 130 prix Pulitzer et plus de 10 millions d’abonnés au total, The New York Times est le quotidien de référence aux États-Unis, dans lequel on peut lire “all the news that’s fit to print” (“toute l’information digne d’être publiée”).
Dans son édition dominicale, on trouve notamment The New York Times Book Review, un supplément livres qui fait autorité, et l’inégalé New York Times Magazine. La famille Ochs-Sulzberger, qui, en 1896, a pris la direction de ce journal créé en 1851, est toujours à la tête du quotidien de centre gauche.
Quant à l’édition web, qui revendique à elle seule plus de 9 millions d’abonnés fin 2023, elle propose tout ce que l’on peut attendre d’un service en ligne, avec en plus des dizaines de rubriques spécifiques. Les archives regroupent des articles parus depuis 1851, consultables en ligne à partir de 1981.