TRANSPORTS Déplacements : la voiture n’est pas une fatalité

Selon l’enquête BVA/presse régionale, les Français privilégient la voiture au quotidien et refusent que son utilisation soit taxée davantage. Mais, en majorité, ils seraient prêts à y renoncer si d’autres moyens devenaient aussi sûrs et performants.
Les Dernières Nouvelles d'Alsace - 29 juin 2019 à 06:02 | mis à jour le 29 juin 2019 à 16:29 - Temps de lecture :
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Infographie Visactu
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On peut facilement se déplacer en France. Près de trois Français sur quatre le reconnaissent selon l’enquête BVA/presse régionale. Près de 9 actifs sur 10 (86 %) considèrent leur temps de trajet comme acceptable voire agréable (82 %) et la proportion dépasse même 90 % en province : les mécontents sont concentrés en Provence-Alpes-Côte d’Azur et en Ile-de-France. Globalement, plus on utilise les transports en commun, moins on est satisfait.

Pas étonnant que 54 % des Français prennent donc leur voiture tous les jours et 86 % au moins une fois par semaine. Les transports en commun restent un fait métropolitain voire parisien (8 % en moyenne nationale, 45 % en Ile-de-France) et le vélo (5 % tous les jours) n’est pas entré dans les mœurs.

"L'usage de la voiture n'est forcément un choix"

Pourtant, seulement 29 % refuseraient de renoncer à la voiture et choisiraient un autre moyen de transport qui rendrait un service quasi comparable. Prendre un vélo (16 %), un tram/bus (18 %) ou..marcher (15 %) ne déplairait pas aux autres. « L’usage de la voiture n’est donc pas forcément un choix mais souvent le seul moyen pratique de se déplacer », constatent les auteurs de l’enquête.

En attendant pistes cyclables et lignes de bus, de tram ou de métro, les usagers de la voiture, notamment les cadres et les retraités pestent sur l’augmentation du prix du carburant et des péages, surtout dans l'est de la France, où le péage est la règle contrairement à l’ouest et au centre du pays. Les pouvoirs publics savent ce qu’il leur reste à faire. Étendre des réseaux de transports en commun et cyclables pour les rendre performants mais sans taxer l’automobiliste pour financer cet effort !

Enquête réalisée par Internet auprès de 1200 Français du 17 au 19 juin 2019