La jeune capitaine du Sea-Watch, Carola Rackete

La jeune capitaine du Sea-Watch, Carola Rackete

Sea-Watch International

Vue comme une héroïne pour les défenseurs des migrants, Carola Rackete, capitaine du navire de sauvetage en mer Sea-Watch, suscite un élan de générosité. Elle a été arrêtée en Italie dans la nuit de vendredi à samedi. Depuis, une collecte de fonds a été lancée par deux vedettes de la télévision allemande pour la capitaine du navire a été lancée. Elle a déjà dépassé les 500 000 euros en milieu de journée ce dimanche, avec plus de 18 000 participants.

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Le Sea-Watch 3, qui a secouru une quarantaine de migrants, a forcé le blocus des eaux territoriales italiennes imposé par le ministre italien de l'Intérieur, Matteo Salvini, suscitant l'ire du gouvernement transalpin. "Ce n'était un acte de violence, seulement de désobéissance", a-t-elle expliqué dans une interview dimanche au Corriere della Sera.

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Le comédien Jan Boehmermann et l'animateur Klaas Heufer-Umlauf ont lancé un appel aux dons pour aider l'équipe de l'ONG, exprimant leur indignation face à l'arrestation de Carola Rackete. "Nous sommes convaincus qu'une personne qui sauve des vies n'est pas une criminelle", a plaidé le premier dans une vidéo diffusée sur YouTube.

"Quiconque pense le contraire a tout simplement tort", a-t-il ajouté accusant le ministre italien de l'Intérieur Matteo Salvini d'"abuser des sauveteurs en Méditerranée pour changer les mentalités contre les réfugiés, contre l'UE, et en faveur d'une politique inhumaine".

Le ministre italien, qui dirige La Ligue (extrême droite), s'est félicité de l'arrestation de la capitaine du bateau. "Mission accomplie", a-t-il tweeté.

"Arrestation d'un capitaine qui enfreint la loi. Navire pirate saisi, amende maximale pour une ONG étrangère", a ajouté Matteo Salvini, dont la ligne dure de l'immigration a renforcé sa popularité.

Placée aux arrêts domiciliaires, la capitaine sera présentée à un juge en début de semaine à Agrigente (sud) et devra répondre des faits notamment des faits d'aide à l'immigration clandestine et de résistance à un navire de guerre. Pour ce dernier délit, elle risque entre trois et dix ans de prison.

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