Parlement européen: Les nouveaux élus du Brexit Party de dos à l'hémicycle pendant «l'Ode à la joie»
SPECTACLE•Les 29 députés britanniques ont assisté à cette cérémonie dans l’attente de la concrétisation du Brexit20 Minutes avec AFP
Ils n’étaient pas censés être là. Mais en l’absence d’avancée sur le dossier du Brexit, les nouveaux députés européens britanniques ont assisté à la session inaugurale du Parlement européen à Strasbourg. Les députés du Brexit Party de Nigel Farage en ont même profité pour tourner le dos à la salle pendant que retentissait l’hymne européen dans l’hémicycle.
Les eurodéputés ont été invités à se lever pour écouter l’hymne européen, mais les 29 députés britanniques, élus dans l’attente que le Royaume-Uni quitte l’UE, ont marqué leur hostilité en se retournant pendant que des musiciens jouaient l’Ode à la joie de Beethoven. Pendant ce temps, d’autres députés européens se sont retournés pour observer la scène ou même la prendre en photo.
Des députés « réservistes »
En théorie, le nouveau Parlement ne devait compter que 705 sièges, pour tenir compte du Brexit. 27 des sièges britanniques devaient ainsi être redistribués à d’autres pays, tandis que les 46 autres devaient être mis de côté pour d’éventuels nouveaux élargissements de l’UE. Le report du divorce a repoussé cette réforme et créé une situation inédite : les Britanniques vont occuper leurs sièges provisoirement, jusqu’à ce que le Brexit se concrétise. Et 27 personnes élues fin mai (dont cinq en France, trois en Italie, et cinq en Espagne) seront « réservistes » en attendant.
« Nous ne devrions pas être là, mais en fait je ne suis pas particulièrement en colère contre l’UE ou contre Michel Barnier », le négociateur en chef européen du Brexit, « ils ont fait leur travail », a dit Nigel Farage. « C’est la classe politique britannique qui a laissé tomber son peuple », a-t-il ajouté, avant de rejoindre son siège dans l’hémicycle.
La principale mission de cette session inaugurale est d’élire un nouveau président du Parlement. Ce qui permettra de placer l’une des pièces du puzzle des « top jobs » européens, un casse-tête qui agite depuis des semaines Bruxelles et les capitales de l’UE.
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