Un second CAES sur le modèle de celui-ci va ouvrir boulevard Ney dans le 18e arrondissement de Paris (archive septembre 2018). Crédit : Charlotte Boitiaux / InfoMigrants
Un second CAES sur le modèle de celui-ci va ouvrir boulevard Ney dans le 18e arrondissement de Paris (archive septembre 2018). Crédit : Charlotte Boitiaux / InfoMigrants

Le préfet de la région Ile-de-France, Michel Cadot, a annoncé lundi l’ouverture de trois nouveaux centres d’accueil à Paris pour le 1er octobre 2019. Ils pourront accueillir jusqu’à 420 migrants, des hommes isolés mais aussi des familles.

Trois nouveaux centres d'hébergement vont ouvrir à Paris à compter du mois d’octobre, a annoncé, Michel cadot, le préfet de la région Ile-de-France, lundi 1er juillet, lors d’une conférence de presse au siège de la préfecture.

  • Situé boulevard Poniatowski dans le 12e arrondissement, un centre pour hommes isolés réfugiés "insérés professionnellement ou en passe de l'être" comptera 200 places : "le but est d'accélérer la sortie des réfugiés vers un logement", a indiqué le préfet.
  • Sur ce même site du boulevard Poniatowski, sera également ouverte "une halte de nuit pour les familles" avec une capacité de 70 places.
  • Et enfin un CAES “dans un bâtiment SNCF vide situé boulevard Ney, dans le 18e arrondissement” permettra également d’héberger 150 hommes isolés migrants", a-t-il ajouté. Créés début 2018, les CAES ont pour but d’offrir un logement temporairement aux migrants et de les orienter en fonction de leur statut administratif (demandeur d'asile, débouté, "dubliné”). Il en existe déjà cinq en Ile-de-France d’une capacité totale de 750 places.

Insistant sur l’importance de "créer de la fluidité dans les centres d'hébergement", Michel Cadot a, en outre, évoqué le projet de mettre à disposition le "foncier de l'État" afin de construire des "chalets" ou "des mobile-homes de qualité". Il s’agirait d’un logement “transitoire” de “6 mois maximum" à destination des réfugiés attendant leurs logements définitifs.

Des annonces encourageantes, mais pas suffisantes pour la mairie de Paris. “Ces projets sont indispensables pour répondre à l'urgence humanitaire", a déclaré un porte-parole à l’AFP. Mais "ils ne pourront malheureusement pas répondre aux problèmes identifiés par tous les acteurs si les centres continuent d'exclure une partie des publics, c'est à dire les dublinés. La rue ne doit pas être une option".

Selon la préfecture, 800 à 900 personnes dont des dizaines de familles vivent dans des campements insalubres à Paris et en périphérie nord. La mairie de Paris en dénombre pour sa part au moins un millier.

>> À relire : Reportage dans un CAES, première étape dans la prise en charge des migrants

Infos pratiques :

Pour obtenir une place d’hébergement à Paris et en région parisienne dans les CAES, il faut s’adresser aux centres d’accueil de jour.

Les centres d’accueil de jour pour les hommes seuls sont situés :

1 boulevard du Palais, 75004 Paris

82 avenue Denfert-Rochereau, 75014 Paris

Le centre d’accueil de jour pour les familles :

3 rue de Lesdiguières, 75004 Paris (à côté du boulevard Henri IV)

Les CAES :

Les cinq autres centres se trouvent à Paris et en région : boulevard Ney (18e arrondissement), à Nanterre (Hauts-de-Seine), à Vaulx-le-Pénil (Seine-et-Marne), à Ris-Orangis (Essonne), à Cergy (Val d’Oise).

Les six CAES offrent une capacité totale de 900 places.


 

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