Sophia Chikirou devient chroniqueuse de BFMTV, cette chaîne qu’elle accusait de « corruption mentale »

L’arrivée de cette proche de Jean-Luc Mélenchon sur la chaîne d’info fait « grincer des dents » au sein de la rédaction.

Sophia Chikirou est décidément prête à tout. Après avoir accusé les journalistes de BFMTV des pires maux, la communicante proche de Jean-Luc Mélenchon va bientôt devenir chroniqueuse sur la chaîne d’info désormais dirigée par Marc-Olivier Fogiel. D’après la grille de rentrée communiquée par la direction de la chaîne à ses équipes ce jeudi 4 juillet, l’Insoumise interviendra régulièrement dans l’émission « 19h Ruth Elkrief ».

Ce rendez-vous très regardé va évoluer à partir de septembre. Dans la deuxième partie, l’animatrice Ruth Elkrief animera un débat entre Alain Duhamel et une personnalité d’une sensibilité différente. Parmi les quatre qui se succéderont face à l’éditorialiste, on trouvera l’ex-députée socialiste Aurélie Filippetti, la directrice de l’hebdomadaire « Marianne » Natacha Polony et, donc, l’Insoumise Sophia Chikirou.

Publicité

L’arrivée sur BFMTV de cette militante, pourfendeuse des médias en général et des chaînes d’info en particulier, a pourtant de quoi interroger. Au sein de la rédaction, où l’on garde en mémoire ses prises de positions hostiles à l’égard des journalistes, ce choix fait « grincer des dents », résume un journaliste.

LIRE AUSSI > Le passage éclair de Sophia Chikirou à Bruxelles qui intrigue

« Mensonges et désinformation »

Fin novembre, au plus fort de la crise des « gilets jaunes », cinq journalistes dont deux travaillant pour BFMTV avaient été violemment pris pour cible lors d’un rassemblement sur la place du Capitole à Toulouse. Le lynchage avait été évité de justesse, avait raconté l’un d’eux à France Info. Les jours suivant, ils avaient déposé plainte pour « violences aggravées », « menaces de mort » et « tentative d’agression en réunion ».

Deux jours plus tard, dans un post publié sur sa page Facebook, Sophia Chikirou écrivait « ne ressentir aucune compassion sincère pour ces journalistes ». « Leur niveau de corruption mentale, leurs mensonges et la désinformation qu’ils nous imposent sont autant d’éléments qui justifient la colère », jugeait celle qui dirigea la communication de Jean-Luc Mélenchon lors de la campagne présidentielle de 2017.

Publicité

Le post de l’ex-patronne du Média, qui n’a pas répondu à nos sollicitations, s’achevait par un conseil tout personnel : « Evitons de donner le prétexte aux journalistes de se victimiser. Ne les lynchez pas : ne leur parlez pas, ne les lisez pas, ne les regardez pas ». Peut-être demandera-t-elle désormais à ses amis Facebook de rester devant leur écran.

Sur le sujet Politique

Sujets associés à l'article

Annuler