Ce que montre l’étude.
Depuis les années 1980, les taux de sédimentation dans le lac ont plus que doublé alors que la tendance était auparavant à la baisse, conclut l’étude qui a réuni des scientifiques des Universités de Lausanne, Berne, Genève et de l’EPFZ Zurich.
Ces chercheurs pensaient jusqu’alors que les barrages hydroélectriques bloquaient le transport des sédiments et réduisaient ainsi leur vitesse d’accumulation dans le lac Léman puis en aval dans la vallée du Rhône.
Mais leur étude démontre que les particules sédimentaires empruntent d’autres chemins, et que la fonte des glaciers est aussi impliquée dans cette libération accrue de sédiments.
Quel rapport avec la crise de 2008? L’homme laisse son empreinte jusque dans l’eau.
Les scientifiques ont en effet observé une hausse de l’apport en sédiments dans le lac depuis 2008, un phénomène qu’ils attribuent à la réduction des activités de construction suite à la crise financière.
En effet, ces entreprises de construction puisent du sable et du gravier en amont dans le Rhône, ce qui impacte ensuite la quantité de sédiments transportés jusque dans la vallée du Rhône puis la mer.