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Grâce à une médiation de l'Ethiopie et de l'UA, les deux camps ont relancé mercredi des pourparlers cruciaux qui portaient principalement sur la direction du Conseil souverain. La reprise des pourparlers intervenait dans un contexte tendu, après la dispersion le 3 juin d'un sit-in de manifestants devant le QG de l'armée à Khartoum, qui a fait des dizaines de morts et provoqué un tollé international.
Un accord sur une enquête
Les deux camps se sont mis d'accord pour «une enquête minutieuse, transparente, nationale et indépendante, sur tous les incidents violents malheureux qu'a connus le pays ces dernières semaines», a souligné Mohamed El-Hacen Lebatt en conférence de presse.
A ce jour, la contestation réclamait une enquête indépendante et internationale surla dispersion du sit-in, ce que les généraux ont refusé après avoir mis sur pied leur propre comité d'investigation militaire.
Le Conseil militaire a pris les rênes du pays après la destitution et l'arrestation le 11 avril du président Omar el-Béchir sous la pression de la rue. Il était engagé depuis dans un bras de fer avec le mouvement de contestation qui réclame le transfert du pouvoir aux civils.
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