Matches truqués de tennis : une enquête ouverte en France pour corruption

L'enquête porte sur des soupçons de matches truqués dans des petits tournois de tennis professionnel.
L'enquête porte sur des soupçons de matches truqués dans des petits tournois de tennis professionnel. © PETER PARKS / AFP
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avec AFP , modifié à
Cette enquête vise aussi les chefs d'association de malfaiteurs et de blanchiment de corruption en bande organisée.

Une enquête a été ouverte en France, notamment pour corruption sportive, sur des soupçons de matches truqués dans les petits tournois de tennis professionnel, a-t-on appris vendredi auprès du parquet national financier (PNF), qui confirmait une information de L'Équipe. Cette enquête vise aussi les chefs d'association de malfaiteurs et de blanchiment de corruption en bande organisée, selon cette source.

Une enquête parallèle à celle menée en Belgique

Elle a été ouverte alors que la justice belge mène de son côté des investigations depuis plusieurs années et a inculpé sept personnes de corruption, blanchiment d'argent, faux en écriture, appartenance à une organisation criminelle et infraction à la législation sur les jeux de hasard.

En janvier, le parquet fédéral belge avait indiqué que son enquête touchait au moins sept pays (Bulgarie, Slovaquie, Allemagne, Pays-Bas, France, États-Unis et Belgique) et concernait "un groupe très structuré d'Europe de l'Est, qui agit depuis la Belgique et s'est spécialisé dans les matches de tennis". À sa tête, Grigor S., un homme surnommé le "Maestro", présenté comme un Belge d'origine arménienne de 28 ans, le seul des six inculpés côté belge à être en détention provisoire.

Une vingtaine de joueurs français entendus

Les corrupteurs "se sont concentrés sur des matches aux enjeux réduits, où il est plus facile de corrompre et de tricher", avait alors expliqué le porte-parole du parquet belge. Par exemple, le tournoi de Bressuire, dans les Deux-Sèvres, où les gains avoisinent les 1.500 euros pour le vainqueur.

Avant d'ouvrir sa propre enquête, le PNF agissait dans le cadre d'une demande d'entraide de la Belgique. Selon l'Équipe, une vingtaine de joueurs français de tennis ont été entendus par les enquêteurs du Service central des courses et jeux (SCCJ) de la direction centrale de la police judiciaire.