10 facteurs psychologiques qui empêchent d'être comblé sexuellement

Publié par Marine Nugeron  |  Mis à jour le par Manon Duran

Qu’est-ce qui bloque l’orgasme et qui provoque des insatisfactions sexuelles ? Comment se créent les frustrations ? Manque de confiance en soi, préliminaires inexistants, absence de tendresse, recherche de la performance… Découvrez les dix principaux facteurs qui entravent la jouissance. 

Dans son ouvrage La fonction de l’orgasme selon Wilhem Reich, Joël Bernat, psychanalyste et auteur, reprend les conclusions de l’élève de Freud et les analyse. Il relève notamment les facteurs qui, selon Reich, empêchent la plénitude orgasmique. Nous avons fait un tri et avons recensé les 10 principales causes d’un blocage d’orgasme, ce que Joël Bernat nomme la "peste émotionnelle".

L’absence de tendresse, de respect et d’écoute de l’autre

On ne dit pas assez combien l’échange et la communication sont des dopants sexuels. On aura beaucoup plus envie de quelqu’un avec qui on a des conversations riches et fluides, que d’une personne avec laquelle on a du mal à communiquer ou peu de choses à partager. Le sentiment de bien-être avec quelqu’un est un des facteurs qui favorisent l’orgasme. Alors, soyez gentil et gentille, c’est la base !

Éducation, expériences sexuelles traumatisantes, complexes, angoisses ou fantasmes violents...

Tous les jugements moraux et/ou troubles psychologiques vont entraver votre accès à l’orgasme. Si vous pensez que les poils, c’est sale, et que le sexe, ça pue, vous aurez du mal à jouir pleinement. Idem, si vous avez un manque d’éducation sexuelle, des peurs, ou si vous avez eu une expérience sexuelle traumatisante. Tout cela corrompt votre rapport à la sexualité. Vous devez comprendre ces blocages et les dénouer avant de pouvoir grimper au septième ciel.

Un manque d’estime de soi ou de l’autre

Les sentiments ou ressentiments que vous entretenez envers vous et envers l’autre ont une énorme influence sur votre jouissance. Si, par exemple, vous êtes déprimé.e, pas fier.ère de vous ou très fatigué.e, vous risquez d’avoir des difficultés à atteindre l’orgasme. Pareil si l’autre vous inspire le rejet ou que vous lui en voulez.

Une recherche de la performance

Toute pression de ce type va immanquablement bloquer l’orgasme. Il faut faire l’amour pour faire l’amour et non pour arriver à un point B (ou au point G) ! C’est le chemin du plaisir qu’il faut emprunter pour arriver à l’orgasme, pas l’inverse.

Trop de contrôle, effet spectateur

C'est la suite logique du conseil précédent. Pour jouir, il faut parvenir à s’abandonner. La volonté ne doit donc pas être impliquée dans l’amour, c’est le lâcher-prise, au contraire, qui est de mise. C’est ce que William Masters et Virginia Johnson, les sexologues américains qui ont mené les premières études sur l’orgasme, appellent le phénomène du "spectateur" : on reste dans le contrôle et on juge la situation. Inhibiteur d’orgasme par excellence. Mais, si vous êtes bien avec l’autre, que vous vous sentez respecté.e et choyé.e, vous pourrez vous laisser aller au plaisir plus facilement. Alors, veillez bien au facteur n°1 !

Pas ou trop de préliminaires

On sait que l’absence totale d’actes préparatoires durant une relation sexuelle risque d’empêcher l’orgasme, car ces derniers permettent au mental de se mettre "dans le bain" et au plaisir de monter.

Mais l’inverse est vrai aussi : en cas de préliminaires interminables, les ressources en excitation s’épuisent, et cela bloque la jouissance, la disperse. Il faut donc trouver, comme toujours, un juste équilibre !

Des mouvements rudes, précipités et/ou sans harmonie avec ceux du partenaire

Rien de pire que l’amour mécanique ! La sensualité passe par des caresses suaves, douces, profondes et en symbiose avec celles de son partenaire. Alors, évitez les gestes trop brusques et le côté autocentré : il s’agit de mouvements physiques bien sûr, mais cela provoque une résonance mentale chez votre partenaire.

Une excitation partielle et non pas l’érotisation de toute la personne :

On en a souvent parlé dans ce blog : il ne faut pas focaliser sur une seule zone érogène, car la sollicitation multiple favorise largement l’orgasme. Psychologiquement parlant, cela offre un cocktail d’hormones du plaisir, très bon pour le moral et… la jouissance !

Un orgasme retenu, contrarié

Bien sûr, si vous vous arrêtez en plein coït ou en plein orgasme, la frustration sera grande, c’est ce que Reich (et Freud) appelle une "stase", un petit reste.

Un sentiment d’amertume final

C’est l’effet contrecoup de la petite mort qui provoque un état de tristesse, un genre de coït blues. Selon Reich, ce phénomène est culturel : Omne animal post coitum triste est.

Le fait de cumuler ces petites frustrations peut engendrer divers types de comportements de compensation comme une hypersexualité, une nymphomanie, des problématiques exhibitionnistes, sadomasochistes, ou encore des résistances provoquant ce que Reich nomme une "cuirasse caractérielle". Pour éviter cela, vous l’aurez compris, il convient de jouir certes, mais de jouir bien ! Et, selon Reich, toujours, le secret pour atteindre cette plénitude sexuelle est avant tout d’avoir une relation d’échange entre alter ego. En bref : jouer d'égal à égal, avec quelqu’un de compréhensif et respectueux.

Bien à vous et de belles relations…

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