Écho de presse

Delacroix, pourvoyeur de scandales

le par

Eugène Delacroix, « La Mort de Sardanapale », 1827 - source : WikiCommons-Musée du Louvre

La toile d'Eugène Delacroix La Mort de Sardanapale, présentée au Salon de 1827, causa un immense scandale, la critique parlant de « dérèglement » et de « désordre » à propos de ce tableau, pourtant l'un des chefs-d'œuvre du peintre.

En 1827, Eugène Delacroix, à 29 ans, est déjà un peintre extrêmement célèbre. Trois ans plus tôt, le scandale de ses Scènes des massacres de Scio, en divisant férocement public et critiques, lui a assuré la renommée. Et lui a accolé pour longtemps l'étiquette de « chef de file du romantisme » (un mouvement dans lequel, en réalité, Delacroix ne se reconnaît guère), en opposition au classicisme, représenté par Ingres.

 

Pour le nouveau Salon de peinture, le peintre va toutefois s'aliéner presque tout le monde. Sa nouvelle composition, intitulée La Mort de Sardanapale, est un gigantesque tableau de 4 mètres sur 5 inspiré d'un drame du poète Byron. Sardanapale, roi assyrien légendaire, y est dépeint alors que sa capitale est assiégée et qu'il vient de donner l'ordre de tuer ses femmes, ses esclaves, ses chevaux et d'incendier son palais.

 

Le tableau déplaît. Avec La Mort de Sardanapale, Delacroix rejette les conventions de l'époque en mettant l'accent sur les couleurs et les contrastes. Pour de nombreux visiteurs, l'ensemble apparaît brouillon, conf...

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