Qu'est ce que le bombyx disparate, ce redoutable insecte qui a dévasté 6.000 hectares de forêt dans le Var?

Depuis le mois de mai, le massif du Dom est envahi par ces chenilles extrêmement voraces. Voici ce qu'il faut savoir sur le bombyx disparate, ce ravageur de forêts.

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Emeric Charpentier Publié le 07/07/2019 à 11:30, mis à jour le 08/07/2019 à 11:24
La chenille du bombyx disparate: belle... redoutable pour la forêt. Photo DR

On a affaire avec bombyx disparate à l’un des ravageurs forestiers les plus redoutables. Ce papillon, issu du Japon, s’est propagé dans tout l’hémisphère nord et se rencontre aujourd’hui essentiellement dans le Sud et l’est de l’Europe, ainsi que dans le Nord américain.

>>RELIRE. 6.000 hectares de forêt dévastés par des chenilles extrêmement voraces dans le Var

La chenille s’attaque de préférence aux différents types de chênes. Très vorace, elle consomme au premier stade larvaire la face intérieure des feuilles, les jeunes feuilles et les bourgeons floraux.

À ce stade, la jeune chenille est très velue et ses poils favorisent une dispersion par le vent qui peut être très importante, parfois sur des dizaines de kilomètres.

Ceci explique l’apparition de nouveaux foyers dans des sites où ni ponte ni chenille n’avaient précédemment été observées.

Reconnaissables à des verrues rouges et bleues

Au deuxième stade, la chenille découpe les limbes. Elle les gâche davantage qu’elle ne les mange et l’on trouve fréquemment des débris de feuilles au pied des arbres. à partir du troisième stade en cas de pullulation, des migrations massives peuvent aussi survenir quand la chenille n’a plus assez de nourriture sur l’arbre où elle a débuté son développement.

Au quatrième stade larvaire, la chenille se reconnaît facilement à ses paires de verrues bleues vers la tête et rouges sur l’abdomen. À partir de la fin juin, les chenilles se transforment en chrysalides et au bout d’une quinzaine de jours, les nouveaux papillons apparaissent.

Entre-temps, le bombyx disparate peut avoir causé des dégâts considérables avec des défoliations partielles voire totales du massif et du maquis.

Pour autant, ces défoliations ne provoquent pas la mortalité directe des arbres même si elles peuvent être fatales à des sujets déjà diminués ou malades.

La "bonne" nouvelle dans tout cela, c’est que les niveaux de population du papillon culminent rarement pendant plus de deux ans.

Entre deux pics, il reste présent à l’état endémique pendant des cycles de six à douze ans.

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