À Rosult, quatre cents personnes pour saluer la mémoire de Dylan, tué de 34 coups de couteau
Beaucoup d’émotion et de recueillement ce dimanche matin à Rosult. Quatre cents personnes, la plupart de blanc vêtu, se sont rassemblées pour saluer la mémoire de Dylan Jozwiak, tué de 34 coups de couteau le 28 juin, en région parisienne. Le jeune homme de 25 ans, « plein de vie », était très apprécié au village.
Il n’est pas encore dix heures. Pourtant, des dizaines de personnes sont déjà rassemblées devant le domicile des parents de Dylan, tué de 34 coups de couteau, le 28 juin, en région parisienne. Sur la façade de la maison de ce tranquille lotissement de Rosult, une couronne mortuaire. Le silence est poignant. Vers 10 h 20, quatre jeunes amènent une pancarte avec ce message, « Dylan on t’aime ». De part et d’autre, la photo du jeune homme, élégant et souriant. La famille sort de la maison et se rassemble derrière la pancarte.
La famille est digne mais on sent tout le poids du deuil et le désespoir des parents qui viennent de perdre l’un de leurs six enfants. Le cortège funèbre est long, très long. Il s’étire sur une centaine de mètres. Les personnes sont recueillies, émues. Même les enfants, dans les bras des parents, restent silencieux.
Une fleur, des bougies
Au détour d’une rue, une dame sur le pas de sa porte allume des bougies posées sur sa boîte aux lettres. Elle a aussi posé une fleur blanche. Un geste délicat que la famille n’a peut-être pas vu.
De retour dans le lotissement, la famille lance des ballons blancs dans le ciel puis c’est au tour des enfants du centre aéré. Tout le monde regarde les ballons s’envoler dans un ciel de plomb, comme l’ambiance. Puis une salve d’applaudissements. « Dylan aurait trouvé cette marche trop calme. Lui, il aurait préféré écouter du Patrick Sébastien », glisse Perrine l’une des amies du centre de loisirs (il y a été animateur pendant six ans).
Un fêtard aimé de tous
Thomas porte un tablier avec le portrait de son frère et il évoque « mon pilier ». Ce frère qui « avait le cœur sur la main. Les autres passaient avant lui et je n’ai pas eu le temps de le remercier pour tout ce qu’il a fait pour moi ». « Un ami comme lui, je n’en ai pas deux », confie Léandre. Ses amis ont le cœur lourd « mais on ne peut s’empêcher de sourire quand on pense à lui ». Parce que pour Hélène, Perrine, Laura, Jean-Baptiste et Léandre, Dylan était « plein de vie », « généreux », « dévoué pour la commune ». Dylan aurait dû participer au feu d’artifice, samedi soir. « Il voulait revenir s’installer ici. C’était le futur maire pour dans quinze ans », plaisantent ses amis qui le 18 juillet penseront fort à lui. Ce jour-là, il aurait dû fêter ses 25 ans.
Les obsèques de Dylan Jozwiak seront célébrées le mardi 9 juillet, à 10 h 30, en l’église de Rosult. Assemblée à l’église dès 10 heures.
