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Santé

Paraplégique depuis quatre ans, elle remarche grâce à un exosquelette

Victime d'un accident qui lui a brisé la colonne vertébrale, Amy Paradis a fait ses premiers pas depuis quatre ans grâce à un exosquelette.
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Paraplégique depuis quatre ans, elle remarche grâce à un exosquelette
Grâce à l'exosquelette commercialisé par la société Ekso Bionics, Amy Paradis, paraplégique depuis 4 ans a pu se lever et marcher à nouveau.
Handout/ Ekso Bionics // Marlene Belliveau

PARALYSÉE. Elle ne devait plus jamais remarcher. Ses médecins étaient formels. Lorsqu'elle a été renversée par une voiture il y a quatre ans, Amy Paradis s'est retrouvée avec la partie supérieure de la colonne vertébrale écrasée. Lors de sa première séance de "rééducation" il y a quatre ans, on lui a d'emblée présenté son fauteuil roulant comme "l'endroit où elle passerait le reste de ces jours", se souvient-elle. 

Pourtant, le lundi 24 mars dernier, Amy Paradis, a vu sa vie basculer. Grâce à un exosquelette, cette canadienne de 20 ans a réussi à faire ses premiers pas : 336 pour être exact. 336 pas effectués d'une traite mais en plusieurs heures, et à l'issue desquels elle s'est retrouvée exténuée, relate le National Post.

Je n’ai pas de mots pour exprimer ce que j’ai ressenti ce jour là. J’étais abasourdie", explique Amy.

Ce petit miracle, c'est à Ekso Bionics qu'elle le doit, une société créée à Berkeley en 2005 et financée pour une part par le département de la défense américain. Les recherches ont d’abord été menées dans le but de mettre au point un exosquelette devant permettre aux soldats de l’armée américaine de transporter de lourdes charges sur de longues distances.

Depuis, la société californienne a évolué pour mettre ses technologies à disposition des civils. Ekso, l'exosquelette qu'elle commercialise désormais pour la somme de 70 000 euros fait des miracles. Développé par le laboratoire de robotique de l’Université de Berkley en Californie, il existe aujourd'hui 75 exemplaires de cet engin surgit du futur.

Une interface homme-machine permet d'analyser les gestes de la personne pour comprendre ses intentions

Le dispositif d'environ 20 kilos se fixe au corps du patient à l'aide de sangles. Alimenté par des batteries au lithium, l'exosquelette dispose ainsi de trois heures d'autonomie. Il est équipé de petits moteurs situés au niveau des hanches et des genoux qui permettent d'assurer la motricité du dispositif. (crédit : Ekso Bionics)

Le plus incroyable est la relation qui est établie entre l'exosquelette et son utilisateur. Lorsque ce dernier se penche en avant l'Ekso se met automatiquement en route. Une interface homme-machine permet d'analyser les gestes de la personne pour comprendre ses intentions et agir à la place des fonctions neuromusculaires de la personne.

Un réseau de centres médicaux

Ekso Bionics a constitué un réseau de partenaires constitué d’une cinquantaine de centres médicaux dans le monde. Ces centres disposent d’un personnel formé pour entraîner les patients à se servir des exosquelettes Ekso.

Malheureusement si une vingtaine de centres est présente en Europe, notamment en Espagne, en Italie, en Angleterre et en Allemagne, on n'en trouve encore aucun en France... Jusqu'à quand ?

 

 

Démonstration et explication du fonctionnement de l'exosquelette Ekso

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