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Santé

Le sucre, ce poison au goût si doux

Indispensable à l’organisme, le glucose provoque de graves maladies quand il est consommé en excès. Pire, la multiplication des "sucres cachés" dans les aliments transformés accentue son pouvoir addictif. Certains chercheurs le comparent même à une drogue. Cet article est issu du magazine Sciences et Avenir n°869/870 daté juillet/août 2019.

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L’industrie alimentaire rajoute du sucre dans presque toutes ses préparations y compris salées.

L’industrie alimentaire rajoute du sucre dans presque toutes ses préparations y compris salées.

BURGER / PHANIE

On le trouve partout, accommodé à toutes les sauces et souvent à notre insu. Or son omniprésence dans notre alimentation doit nous rappeler une donnée essentielle : le sucre est associé à de nombreuses maladies allant du diabète aux cancers. Foie, pancréas, coeur, cerveau, peau…, tous nos organes sont malmenés par sa surconsommation. Et le problème est loin d’être résolu, tant l’accès à une nourriture de mauvaise qualité - mais peu chère - progresse. L’épidémie d’obésité - l’une des premières conséquences de cette boulimie sucrée - touche la quasi-totalité de la population mondiale. De plus, il est difficile d’éviter la substance car la plupart de nos aliments, principalement ceux fabriqués industriellement, en contiennent. Ce sont les fameux "sucres cachés" que les acteurs de l’agroalimentaire s’ingénient à rajouter dans la moindre de leurs préparations, y compris salées, que ce soit une boîte de petits pois, une pizza surgelée ou de la charcuterie. Pour comprendre, il faut savoir que tout ce que nous consommons - de la carotte au brocoli en passant par la viande ou le poisson -, quelle que soit sa composition, subit une série de dégradations biochimiques dans l’organisme qui ont toutes le même but : transformer l’ensemble… en sucre, plus précisément en glucose. C’est en effet cette molécule qui alimente les mitochondries, structures spécialisées productrices d’énergie (l’ATP ou adénosine triphosphate), véritables moteurs de nos cellules (voir l’infographie ci-dessous).

Quand le foie sature et se met à stocker les surplus

Si le sucre est donc l’indispensable carburant de l’organisme, nous n’avons aucun besoin physiologique à en consommer par ailleurs. Surtout, dès lors qu’il est pris en trop grande quantité, il devient un poison. Les mitochondries se mettent à fonctionner à plein régime et, vite débordées par ce trop-plein, elles engendrent des dysfonctionnements métaboliques dont le marqueur le plus visible est l’obésité. La prise de poids est le premier indice que le corps ne parvient plus à gérer convenablement l’ingestion de nourriture. Car le foie, dont le rôle est de tirer le meilleur parti des aliments, sature lui aussi et se met à stocker le surplus sous forme de lipides. "On ne dit pas assez que le sucre en excès est transformé en lipides, c’est-à-dire en gras, ce qui conduit à plusieurs troubles comme la maladie "du foie gras", explique Catherine Postic, de l’Institut Cochin (CNRS), à Paris, dont les travaux de recherche portent sur l’insuline et la toxicité du sucre.

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