Samedi 6 juillet, un samedi comme les autres, Amandine se rend au Carrefour de la ville d'Étampes (Essonne), pour faire ses courses en vue de son anniversaire, qu'elle doit fêter le lendemain. Cette coach sportive de 39 ans sort alors de cours, vêtue d'un ensemble sportif brassière-pantalon bleu.

La prochaine fois que vous venez, veillez à mettre une tenue autre que celle-ci.

Mais après plusieurs tours de rayons, elle est interpellée par une employée du supermarché : "Elle m'a dit : La prochaine fois, songez à ne plus venir habillée comme ça", explique Amandine. La Francilienne lui demande de préciser ce qui lui est reproché : "Là vous êtes habillée trop court, aurait affirmé l'employée, selon les propos récoltés par le Parisien. Il faut mettre quelque chose de plus long par-dessus. Vous avez dû passer entre les mailles du filet à l'entrée. Mais la prochaine fois que vous venez, veillez à mettre une tenue autre que celle-ci." 

"Humiliée"

"Habituée des lieux", où elle a déjà réalisé des cours de fitness ou des événements spéciaux, Amandine lui assure qu'on ne la reverra plus dans l'enceinte du magasin. "C'est mon métier, insiste-t-elle auprès du Parisien. Là, je sortais d'un cours. Ça veut dire quoi ? Que ma tenue de travail est indécente. Je me suis sentie humiliée." 

Ça veut dire quoi ? Que ma tenue de travail est indécente. Je me suis sentie humiliée.

En se rendant dans le bureau de la direction, la coach sportive comprend que l'employée en question a un poste à responsabilité. Cette dernière dit à la coach avoir agi après une plainte d'un client, et n'en démord pas.

Soutenue par d'autres clients et employés

Mais Amandine est rapidement soutenue par d'autres personnes, clients et employés : "Tout le monde m'a dit : Elle est belle votre tenue, Il n'y a rien de choquant", assure-t-elle.

Les femmes doivent pouvoir avoir la liberté de s'habiller comme elles le souhaitent, tant que ça reste correct.

Vidéo du jour

Une fois dehors, des clientes lui proposent même de la prendre en photo, pour raconter son histoire sur les réseaux sociaux et montrer qu'elle n'a rien d'indécent. Un post Facebook et plus de 10.000 partages plus tard, la mésaventure d'Amandine est devenue virale : "J'ai fait ça pour que ça ne se reproduise plus, explique-t-elle au Parisien. Les femmes doivent pouvoir avoir la liberté de s'habiller comme elles le souhaitent, tant que ça reste correct." 

Carrefour a assuré au Huffpost que la directrice du magasin a "a échangé longuement avec la cliente pour lui présenter ses excuses pour la réaction disproportionnée de son employée", précisant : "Cette personne regrette vivement ses propos." La chaîne assure "également [avoir] resensibilisé tous ses collaborateurs pour que cela ne se reproduise pas".