Condamné pour agression sexuelle sur sa petite-fille de 13 ans, il réitère avec sa voisine à peine majeure

Un homme de 66 ans a été condamné à trois ans de prison ferme par le tribunal correctionnel de Draguignan pour agression sexuelle sur sa voisine de 18 ans.

Article réservé aux abonnés
G. D. Publié le 10/07/2019 à 07:42, mis à jour le 10/07/2019 à 08:10
DR

Il l’a juré au tribunal correctionnel de Draguignan, il n’est pas "remonté plus haut que les pieds et les mollets". Et c’était "sans malice, mais pour rendre service".

C’est vrai qu’il semble serviable Pierre. à 66 ans, il coule sa retraite à Tanneron, et n’hésite pas à rendre visite trois ou quatre fois par semaine à ses voisines, une mère et sa fille de 18 ans, pour les aider à terminer leur maison.

Doué d’un fluide selon lui

L’après-midi du 3 juillet, quand Pierre a poussé sa porte, la jeune fille était seule à la maison. Cette étudiante faisait une sieste, pour récupérer de ses efforts dans un job de manutentionnaire.

Devant une tasse de café, elle s’est plainte au voisin d’un hématome qu’elle s’était fait à la cuisse, et de ses chaussures de chantier qui lui faisaient gonfler les pieds.

Qu’à cela ne tienne, Pierre, disant être doué d’un fluide, lui a passé une crème sur son hématome et a entrepris de lui masser les pieds.

Puis, "pour faire circuler le sang", il lui a massé les mollets, l’arrière des cuisses, remontant jusqu’aux fesses, pour finir par lui masser la poitrine. C’est à ce moment qu’une porte a claqué dans la maison.

Il portait déjà un bracelet

"Là, j’ai vu qu’il avait eu peur, a expliqué la jeune fille. J’étais crispée, mais j’ai réalisé que ce n’était pas du tout normal et qu’il fallait que je me sorte de cette situation." Elle a appelé sa mère au téléphone, et est allée déposer plainte le lendemain.

"Je ne comprends pas pourquoi elle dit ça, s’est défendu Pierre. Je n’ai agressé personne. On veut me faire payer des histoires de famille." Des histoires qu’il est déjà en train de payer, en réalité.

Condamné en septembre 2017 à quatre ans de prison, dont deux avec sursis et mise à l’épreuve, pour avoir agressé sexuellement sa petite-fille de 13 ans, Pierre achevait la partie ferme de sa peine en portant un bracelet électronique.

Cinq ans requis

Ce précédent a conduit le procureur Florence Caserio à requérir cinq ans de prison ferme, avec maintien de Pierre en détention. "C’est une agression sexuelle d’un prévenu de 66 ans, en récidive, sur une jeune fille de 18 ans, alors même qu’il est sous bracelet électronique pour une précédente agression sexuelle."

Pour elle, la jeune plaignante, qui avait toujours connu son agresseur depuis ses cinq ans, avait été tétanisée, un état de sidération qui l’a rendue incapable de s’opposer à ces attouchements. "Il y a eu à la fois de la surprise et de la contrainte morale."

Dénonçant l’absence de preuve, au soutien des déclarations de la plaignante, "qui s’est fait un scénario", l’avocate de Pierre a plaidé sa relaxe.

Le tribunal a condamné le retraité à trois ans de prison, au maintien en détention, et à son inscription au fichier des auteurs d’infractions sexuelles (Fijais).

“Rhôooooooooo!”

Vous utilisez un AdBlock?! :)

Vous pouvez le désactiver juste pour ce site parce que la pub permet à la presse de vivre.

Et nous, on s'engage à réduire les formats publicitaires ressentis comme intrusifs.

Nice-Matin

Un cookie pour nous soutenir

Nous avons besoin de vos cookies pour vous offrir une expérience de lecture optimale et vous proposer des publicités personnalisées.

Accepter les cookies, c’est permettre grâce aux revenus complémentaires de soutenir le travail de nos 180 journalistes qui veillent au quotidien à vous offrir une information de qualité et diversifiée. Ainsi, vous pourrez accéder librement au site.

Vous pouvez choisir de refuser les cookies en vous connectant ou en vous abonnant.