Génétiquement adapté, ce peuple peut rester 13 minutes sous l’eau et descendre à 60m de profondeur.

L’eau est leur élément depuis des générations et des générations, à tel point que leur organisme se serait adapté au fil du temps…

Publié le |Mis à jour le |Pour information, cet article a été écrit il y a 5 ans.

Nous savions déjà que les Bajau formaient un peuple nomade, détaché du temps qui passe, des horaires et des calendriers, qu’ils n’avaient aucune appétence pour la hiérarchie et qu’ils ne distinguaient aucune supériorité entre l’homme et la femme (lire ici). Désormais, la science nous apprend également que les Bajau, aussi appelés “nomades de la mer” sont les premiers hommes génétiquement adaptés à la plongée… Lumière sur une découverte fascinante.

Photo : badins / Shutterstock

Si vous avez déjà testé votre endurance en apnée, vous avez probablement sorti la tête de de l’eau au bout de quelques secondes. Mais un Bajau, lui, serait capable de rester jusqu’à 13 minutes sous l’eau et de descendre à 60 mètres de profondeur (pour les meilleurs) (source). Des performances phénoménales qui s’expliqueraientt, selon la revue scientifique Cell, par une mutation génétique de leur ADN.

Les Bajau vivent sur et sous l’eau entre les Philippines, la Malaisie et l’Indonésie et, chez eux, la plongée est une seconde nature, un mode de vie. Melissa Llardo, de l’université de Copenhague, est allée à leur rencontre pour tenter d’expliquer l’origine de leur endurance en apnée et a découvert, grâce à une machine à ultrasons, que chez les Bajau, la rate était beaucoup plus grande que la moyenne (50% plus grande que chez les Saluan, un peuple voisin vivant en Indonésie, sur terre).

Photo : shaifulzamri / Shutterstock.com

Cette spécificité, pour le moins étonnante, s’observe généralement chez les mammifères marins, mais ce n’est pas la seule découverte de Melissa Llardo. À ce sujet, voici ce que dit le site du National Geographic :

“Les chercheurs ont également repéré un gène appelé PDE10A, qui est censé contrôler une hormone thyroïdienne, présent chez le peuple Bajau mais pas chez le peuple Saluan.

Pour Llardo, la sélection naturelle aurait aidé les Bajau, qui ont vécu dans la région pendant mille ans, à développer cet avantage génétique.”

Photo : razmanrusli / Shutterstock.com

Cependant, cette évolution génétique n’est peut-être pas la seule explication. Le fait que les Bajau soient, dès leur plus jeune âge, initiés à la plongée entre probablement en compte. La communauté scientifique, intéressée par cette découverte, attend d’ailleurs d’autres preuves pour valider définitivement les conclusions passionnantes de Melissa Llardo.

Pour en savoir plus, lire l’article du National Geographic.

Ce peuple n’a ni pays, ni calendrier, ni chef : il vit en toute liberté… sur la mer !

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