Bac : tous les profs grévistes subiront « des sanctions financières », prévient Blanquer

Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Education nationale, le 3 avril 2019.

Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Education nationale, le 3 avril 2019. CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP

Les correcteurs qui ont refusé de rendre des copies seront considérés comme des grévistes et ne toucheront donc pas leur paye, prévient le ministre de l’Education.

Ça ne va pas arranger les relations entre Jean-Michel Blanquer et les profs. Le ministre de l’Education nationale a confirmé ce mardi 9 juillet, sur Europe 1, que tous les enseignants grévistes du bac subiront « des sanctions financières ».

« Il y aura une procédure pour chacun », a prévenu Jean-Michel Blanquer. « Chaque personne est un cas particulier, il n’y aura évidemment pas de sanction collective, donc chaque cas sera apprécié », a-t-il ajouté.

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« Les correcteurs grévistes étaient de l’ordre de 2 000 sur un total de 175 000, donc un tout petit nombre », a-t-il minimisé. Mais les grévistes sont prévenus : « Ils auront bien évidemment des sanctions financières : la suppression de chaque jour de paye depuis le premier jour où ils auront eu les copies jusqu’au jour où ils les ont rendues, puisqu’ils sont réputés avoir fait grève pendant cette période. » « Ça n’est pas une surprise, je l’avais annoncé depuis plusieurs jours. Ceux qui ont fait ça ont pris leurs responsabilités en le faisant », a-t-il rappelé.

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« Il peut y avoir des sanctions administratives »

Mais les sanctions pourront être plus lourdes, selon le ministre. « Après, il y a des choses plus graves qui ont pu être faites par certains, mais ça, nous aurons largement le temps de regarder ce qu’il en est. Il peut y avoir des sanctions administratives, quand vous avez par exemple empêché un jury de siéger physiquement. Il y a eu des gens qui sont allés très loin dans leur manière d’agir. »

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L’édition 2019 du baccalauréat, l’avant-dernière sous sa forme actuelle, n’aura pas été un long fleuve tranquille, successivement marquée par une grève de la surveillance, des fuites, des coquilles dans les énoncés et surtout, une grève de correcteurs, opposés à la réforme du bac et du lycée.

Cette grève a contraint le ministre de l’Education, Jean-Michel Blanquer, à décider d’une « solution » – la prise en compte des notes du contrôle continu, en cas de copies du bac retenues – afin d’être en mesure de communiquer leurs résultats à tous les élèves en temps et en heure. Ce que de nombreux jurys ont refusé d’appliquer, de peur de créer des conditions d’inégalités entre les candidats.

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Dimanche, le président Emmanuel Macron a soutenu son ministre, dénonçant une « prise d’otage » des candidats et leurs familles par les enseignants frondeurs. Une expression qui a scandalisé de nombreux profs. C’est peu dire qu’il va falloir reprendre le dialogue pour sortir de la crise.

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