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Marseille : 50% de risque en plus d'avoir un cancer de la vessie pour les hommes

Le port de Marseille
Le port de Marseille © Jean-Paul Pelissier/Reuters
La Rédaction, avec AFP

Selon une étude révélée mercredi par l'Agence régionale de santé (ARS) de Paca, le taux d'incidence du cancer de la vessie est supérieur de 50% au taux national chez les hommes à Marseille et dans ses environs. 

A Marseille et dans ses environs, le taux d'incidence du cancer de la vessie est supérieur de 50% au taux national chez les hommes, selon une étude révélée mercredi par l'Agence régionale de santé (ARS) de Paca, qui n'explique pas encore ces chiffres.

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Entre 2013 et 2016, l'observatoire Revela 13, piloté par Santé Publique France (SPF), a permis d'observer l'incidence de trois cancers (vessie, rein et leucémie aiguë) à l'échelle des Bouches-du-Rhône, un département particulièrement "sous pression environnementale" selon l'ARS. Objectif de cette étude: "Répondre aux inquiétudes des populations".

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Les résultats, présentés en conférence de presse, montrent une surincidence de 50% des cancers de la vessie chez l'homme dans les Bouches-du-Rhône, avec 1.735 cas. Sur l'ensemble de la France métropolitaine, sur la même période, 13.074 nouveaux cas ont été recensés.

Chez la femme, où ce cancer est plus rare (395 nouveaux cas dans les Bouches-du-Rhône) et "récent", selon Laurence Pascal, de SPF, le risque est "significatif", supérieur de 80% à Marseille par rapport à la moyenne nationale. 

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La zone la plus impactée inclut 6 arrondissements de Marseille et des communes environnantes 

Revela 13 montre surtout une incidence très hétérogène de ce cancer sur le département: la zone la plus impactée inclut 6 arrondissements de Marseille et des communes environnantes comme Cassis, La Ciotat ou encore Aubagne. Une surincidence qui "ne s'explique pas par les niveaux socio-économiques" selon SPF, qui refuse pour l'heure de "relier ces incidences à une exposition environnementale ou professionnelle".

Lors d'analyses complémentaires sur deux ans, Revela 13 prévoit de se pencher sur la prévalence du tabagisme, reconnu comme facteur de risque dans ce cancer, et sur les polluants retrouvés dans l'air. "La pollution de l'air est un facteur suspecté pour le cancer de la vessie", selon Mme Pascal.

Dans la métropole, selon l'organisme de surveillance de l'air Atmosud, 250.000 personnes sont exposées quotidiennement au dépassement des valeurs "limites" européennes d'émissions polluantes. 

Selon l'Inca (Institut national du cancer), l'exposition à certains produits chimiques utilisés dans l'industrie augmente aussi le risque de cancer de la vessie. Dans la zone très industrialisée de l'Etang de Berre, d'où est venue la demande de surveillance des cancers, l'incidence de ce cancer est plus élevée qu'au niveau national, mais dans une moindre mesure (de 10 à 20%).

Pour les deux autres cancers étudiés (rein et leucémie aiguë), Revela 13 n'a pas démontré de surincidence locale significative.

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