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Shampoings, lessive, liquide vaisselle… de plus en plus de produits sont vendus en vrac

Dans la foulée de distributeurs pionniers, de grandes marques testent la commercialisation sans emballage. Les Français semblent prêts à changer leurs habitudes.

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Publié le 10 juillet 2019 à 10h14, modifié le 10 juillet 2019 à 10h21

Temps de Lecture 2 min.

Vente d’aliments en vrac.

L’adresse est connue de l’équipe de recherche et développement de L’Oréal. « Et de Danone aussi », rapporte Maria Mella, fondatrice de The Naked Shop, le « magasin nu » en anglais. Depuis son inauguration, en décembre 2018, rue Oberkampf, à Paris, dans le 11arrondissement, cette petite boutique consacrée à la vente de produits liquides en vrac a vu défiler les dirigeants de plusieurs grands groupes de produits de grande consommation. Parfois en catimini.

Tous sont venus ausculter cet espace d’une vingtaine de mètres carrés où, chaque jour, se pressent une cinquantaine de clients. « Cent cinquante, le samedi », observe Mme Mella. Cette jeune femme originaire de la République dominicaine et son mari, Nicolas Mathon, ont conçu ce point de vente de shampooing, liquide vaisselle et autres produits d’entretien « à faible empreinte écologique ».

Celle qui, à titre personnel, s’est engagée voilà trois ans dans une démarche de consommation « zéro déchet » a contacté les fournisseurs des produits certifiés bio Ecocert qu’elle a éprouvés et bâti une offre à 95 % made in France. Le tout en puisant dans le catalogue de six cents professionnels du « sans emballage » répertoriés par l’association Réseau Vrac.

Ingénieur de formation, son mari a mis au point une fontaine qui permet au consommateur de se servir seul, à la manière d’une pompe à essence, en remplissant une bouteille de verre consignée. Un écran l’informe du volume et du prix en temps réel. L’ensemble permet de remplir des bouteilles de détergent, lessive, shampooing, gel douche et autres savons, sans faire appel à la méthode de pesée jugée trop chronophage, selon Mme Mella. Les prix sont « raisonnables » sans toutefois égaler « l’entrée de gamme d’un hypermarché », reconnaît cette dernière. Le liquide vaisselle est ainsi vendu 5,90 le litre, consigne de bouteille comprise.

Prêts à changer leurs habitudes

Tout le secteur de la grande consommation se prépare à une probable modification de la réglementation sur l’utilisation du plastique en magasin, dans la foulée de la loi sur l’économie circulaire. Et, manifestement, les Français sont prêts à changer leurs habitudes. Certains ont déjà renoncé aux emballages en se convertissant à l’achat en vrac de produits secs (céréales, fruits secs, etc.) dans les magasins de produits alimentaires bio ou conventionnels.

L’épicerie Day by Day, spécialiste du « sans emballage », ouvre des franchises partout en France ; elle en exploite cinquante-deux. Et des pointures de la distribution proposent de la vente au millilitre. Au Drugstore parisien, ouvert à Paris en juin 2018, Casino et L’Oréal ont ainsi installé une fontaine qui débite du shampooing. The Body Shop devrait faire de même dans un nouveau concept qu’il inaugurera à Londres en septembre.

Ce type de vente va se généraliser, juge Mme Mella, à la faveur d’une législation récemment assouplie. Depuis le printemps, les commerçants peuvent vendre des produits en vrac dans les contenants qu’apportent les clients, à condition de les réétiqueter, précise Mme Mella. Le prix en sera plus avantageux. Dès lors, le bassin de consommateurs prêts à acheter du vrac devrait s’élargir. A tel point que les fondateurs de Naked Shop envisagent d’ouvrir une deuxième boutique, cette fois dans le 9e arrondissement de la capitale.

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