Publicité

Fonctionnaires : seulement 15.000 suppressions de postes pour l'Etat d'ici à 2022

Le gouvernement abandonne l'objectif de 50.000 fonctionnaires en moins d'ici à 2022 pour la sphère étatique. La quasi-totalité de l'effort sur les effectifs publics reposera donc sur les épaules des collectivités locales.

Le ministère de l'Economie et des Finances.
Le ministère de l'Economie et des Finances. (Thierry Meneau/Les Echos)

Par Renaud Honoré

Publié le 12 juil. 2019 à 07:00

La chasse aux économies est décidément difficile pour le gouvernement. Ce dernier attendait beaucoup des coupes dans les niches fiscales pour les entreprises - dont la moisson est bien moindre qu'attendu - ou du « travailler plus » - finalement remis à plus tard. A priori, ce n'est pas non plus la baisse des effectifs de fonctionnaires qui apportera la réponse. Selon nos informations, le gouvernement ne table plus que sur une réduction de 15.000 postes d'agents au sein de la sphère de l'Etat durant tout le quinquennat.

La nouvelle n'est pas complètement surprenante. Fin avril, Emmanuel Macron avait ouvert la porte à l'abandon de son objectif en la matière . « Au vu de cette sortie du grand débat, il faut être réaliste » et « voir si c'est tenable », avait expliqué le chef de l'Etat lors de sa conférence de presse, en allusion aux besoins de services publics de proximité exprimés durant les premiers mois de l'année.

Effort des collectivités locales

Initialement, il visait une baisse des effectifs de 120.000 postes, 70.000 venant des collectivités locales et 50.000 de l'Etat. Pour les collectivités, l'exécutif se montre toujours confiant sur l'objectif assigné, du fait du succès des contrats passés avec les plus importantes d'entre elles . En revanche, ce ne sera que 15.000 postes en moins pour l'Etat sur le quinquennat (et non plus 50.000), sachant qu'environ 6.000 postes ont déjà été supprimés sur les deux premiers budgets. Pour 2020, le gouvernement n'a pas encore fait connaître ce qu'il visait mais l'effort devrait donc rester limité.

Publicité

Pour l'année prochaine, Bercy devrait donc chercher ailleurs ces précieuses économies. Environ 1 à 1,3 milliard d'euros devrait provenir de la réforme de l'assurance chômage , tandis que la « contemporanéisation » des APL - le fait de baser leur calcul sur les revenus contemporains - devrait alléger les comptes publics de 1,4 milliard. Les contrats aidés devraient rester à leur faible étiage de 2019, soit un niveau de 100.000 en 2020, tandis que la réforme de l'audiovisuel public doit générer 70 millions d'euros.

Avec cela, l'exécutif espère limiter la progression en volume (hors inflation) de la dépense publique à +0,5 %. Pour l'Etat, cela représenterait une économie de 1,5 milliard par rapport à la hausse tendancielle de la dépense.

Renaud Honoré

MicrosoftTeams-image.png

Nouveau : découvrez nos offres Premium !

Vos responsabilités exigent une attention fine aux événements et rapports de force qui régissent notre monde. Vous avez besoin d’anticiper les grandes tendances pour reconnaitre, au bon moment, les opportunités à saisir et les risques à prévenir.C’est précisément la promesse de nos offres PREMIUM : vous fournir des analyses exclusives et des outils de veille sectorielle pour prendre des décisions éclairées, identifier les signaux faibles et appuyer vos partis pris. N'attendez plus, les décisions les plus déterminantes pour vos succès 2024 se prennent maintenant !
Je découvre les offres

Nos Vidéos

xx0urmq-O.jpg

SNCF : la concurrence peut-elle faire baisser les prix des billets de train ?

xqk50pr-O.jpg

Crise de l’immobilier, climat : la maison individuelle a-t-elle encore un avenir ?

x0xfrvz-O.jpg

Autoroutes : pourquoi le prix des péages augmente ? (et ce n’est pas près de s’arrêter)

Publicité