Montebourg : "Mon but n'est pas d'être populaire à la Commission européenne"

Le fraîchement nommé ministre de l'Économie a assuré jeudi au JT de France 2 que l'Europe allait "changer" afin d'"alimenter les sources de la croissance".

Source AFP

Arnaud Montebourg.
Arnaud Montebourg. © France 2

Temps de lecture : 1 min

Le fraîchement nommé ministre de l'Économie Arnaud Montebourg a assuré jeudi au 20 heures de France 2 que l'Europe allait "changer" afin "d'alimenter les sources de la croissance", invoquant notamment la politique de relance du chef du gouvernement italien Matteo Renzi.

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"Tout le monde est inquiet, le moment est venu de faire bouger un certain nombre de décisions de l'Union européenne", a indiqué Arnaud Montebourg, qui a pris les commandes jeudi d'un ministère de l'Économie élargi, ajoutant : "Le gouvernement français veut que partout les sources qui alimentent la croissance sortent, en Italie, en Allemagne."

"Nous vivons au-dessus de nos moyens"

Le ministre a en particulier évoqué les plans de relance de M. Renzi en Italie et la mise en place d'un salaire minimal en Allemagne.

Montebourg, coutumier des déclarations parfois très hostiles à Bruxelles, a indiqué : "Mon but ce n'est pas d'être populaire à la Commission européenne", critiquant les plans d'austérité en Europe.

"Si nous devons faire des économies (en France), ce n'est pas pour abîmer les services publics" ni "pour tuer la croissance dans l'oeuf, c'est d'abord parce que nous vivons au-dessus de nos moyens", a-t-il dit.

"Tandem" avec le ministre des Finances Michel Sapin

La France s'apprête à négocier avec Bruxelles un nouveau report de ses objectifs de réduction du déficit budgétaire, tâche dévolue à Michel Sapin, ministre des Finances, avec qui Arnaud Montebourg se partage Bercy.

Un duo qui suscite le scepticisme de certains commentateurs, auquel Montebourg a répondu en parlant d'un "tandem de choc" qui "pédale ensemble". À lui les finances, à moi l'économie réelle.

"Nous sommes en face d'une situation très difficile et la question n'est pas de savoir qui est le chef (...)", a-t-il dit.

Il a aussi vanté sa relation avec Manuel Valls, qu'il a qualifié d'homme "passionnément de gauche".

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Commentaires (23)

  • justinien10

    Primo, la Grèce, comme on le sait a présenté des comptes truqués pour pouvoir rentrer dans l'Euro, où elle n'aurait jamais dû être acceptée. La crise qu'elle connait est dûe au fait qu'il ne s'agit pas d'un pays développé, du niveau européen : elle retrouve le niveau de vie réel, d'avant son entrée dans l'euro.
    Pour le Danemark vous "oubliez" de préciser que ce pays a un budget équilibré depuis 40 ans, très peu de dettes, et une balance commerciale excédentaire...
    La France ne peut tout simplement plus se payer le luxe d'un Etat surdimensionné, qui prélève 47% du PIB, alors que sa balance commerciale est déficitaire, son endettement public massif, qu'elle a 11% de chômeurs et que son déficit budgétaire va fêter ses 40 ans l'an prochain !
    Cela fait des décennies que la France finance son énorme Etat par l'emprunt (auprès de créanciers étrangers), ce n'est simplement plus possible.
    Et je ne prétends pas que les seuls experts peuvent le comprendre : ma boulangère comprend très bien qu'elle ne peut pas dépenser plus qu'elle ne gagne pendant des décennies sans risquer de gros problèmes...

  • remez

    Comment expliquez vous alors que les pays qui ont mis en oeuvre ce que vous souhaitez ne soient pas encore sortis de la récession ? Grèce, Espagne etc. Comment expliquez vous qu'un pays comme le Danemark que vous évitez de citer s'en tire très bien avec une dépense publique supérieure à celle de la France ?, Vous est il venu à l'idée que si tous les pays avaient fait en même temps ce qu'a fait l'Allemagne tout le monde serait dans la panade et vous n'auriez pas d'exemple à montrer. Il ne vous est jamais arrivé d'imaginer que la dette c'est un truc inventé pour saigner les peuples. Personne ne remboursera les dettes ni la Grèce ni la France ni les USA pour une raison simple : c'est mathématiquement impossible ! Il faudrait pour cela une croissance exceptionnelle qu'aucun pays au monde n'a jamais eu. La plus grande supercherie du moment est de nous faire croire que l'économie est une science exacte. Le meilleur moyen étant de ne jamais demander l'avis d'économistes réputés étant d'avis contraire à celui que vous prônez. A force de voir les gens aussi compétents que vous et moi raconter toujours la même chose à la télé on arrive à faire croire au bon peuple qu'il n'y a qu'une solution. Libre à vous de le croire.

  • justinien10

    Pardon la solution française depuis 40 ans, c'est :
    1- l'inflation
    2- la dévaluation
    3- l'endettement public, pour financer le déficit public.
    Il est en effet bien plus facile pour l'Etat, électoralement parlant, de faire des déficits massifs (depuis 40 ans !) en les finançant par la dette publique (c'est nos enfants qui paieront) plutôt que par l'impôt !
    Le problème est que l'on ne peut plus augmenter les impôts en France : au-delà de 47 %, le record mondial, c'est la Révolution ! Et o ne peut plus dévaluer le Franc, il n'existe plus ! Il ne nous reste qu'une alternative :
    - Soit réformer dans la douleur, comme l'ont fait les allemands voici 10 ans.
    - soit aller demander encore un délai à Bruxelles, ne rien faire et attendre que la catastrophe arrive...
    C'est semble-t-il la tactique du gouvernement Français !