Clemenceau - Monet : l’une des plus belles histoires d’amitié que l’on puisse lire

Georges Clémenceau avec le peintre Claude Monet passant sur le pont japonais de la propriété de Monet, à Giverny, en juin 1921.

Georges Clémenceau avec le peintre Claude Monet passant sur le pont japonais de la propriété de Monet, à Giverny, en juin 1921. SAMJI KUROKI / AFP

Une nouvelle édition de la Correspondance entre le Tigre moustachu et le peintre barbu est l’occasion d’assister au spectacle bouleversant, parfois drôle, de leur si fructueuse fraternité d’âme.

C’est, longtemps après la relation fusionnelle entre Montaigne et La Boétie célébrée dans les « Essais » – « Chacun se donne si entier à son ami qu’il ne lui reste rien à départir ailleurs » –, l’une des plus belles histoires d’amitié qu’on connaisse et qu’on puisse lire. Celle qui unit Claude Monet et Georges Clemenceau était fondée sur une admiration réciproque et visionnaire. Ils l’ont cultivée à ciel ouvert, dans le Vexin bossu, entretenue avec du poulet Soubise, promenée en automobile, accomplie dans les crépuscules japonisants des impressionnistes. Elle a triomphé des brouilles, des doutes, des ravages du grand âge et même de la mort.

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Les nénuphars de Giverny ayant fleuri dans les eaux dormantes des jardins des Tuileries, cette amitié marouflée, haute de deux mètres, longue de huit mètres cinquante, s’expose toujours sur les murs courbes de l’Orangerie, où elle défie le temps. Même partielle et asymétrique (les lettres de Monet n’ont presque pas été conservées, celles de Clemenceau abondent), une nouvelle édition de la Correspondance entre le Tigre moustachu et le peintre bar…

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