Du homard, des grands crus à 500 euros la bouteille, une rénovation d’appartement de fonction ou encore un logement social loué à Nantes : les accusations pleuvent sur le ministre français de la Transition écologique, depuis les premières révélations faites par Mediapart le 10 juillet.

“François de Rugy a vécu très confortablement pendant des années aux frais de l’État”, souligne Der Spiegel ce vendredi 12 juillet. “Mais le problème ne concerne pas que lui, c’est aussi celui d’Emmanuel Macron”, ajoute le journal allemand, qui pointe “des choix catastrophiques” du président français en matière de recrutement depuis son arrivée au pouvoir.

Loiseau, Benalla… toute une liste de mauvais choix

Der Spiegel estime que “de Rugy est la dernière erreur dans une chaîne de décisions personnelles qui mettent en lumière la mauvaise connaissance de la nature humaine de Macron et remettent en question son sens moral”. Le journal basé à Hambourg juge que François de Rugy a été choisi pour remplacer Nicolas Hulot en septembre 2018 uniquement parce qu’il avait été membre des Verts pendant des années. “Apparemment, Macron ne se souciait pas de ses autres compétences”, avance Der Spiegel.

L’hebdomadaire allemand rappelle aussi le choix controversé de la tête de liste de LREM pour les élections européennes, Nathalie Loiseau, “dont le passé dans la droite radicale a été révélé et qui a fait preuve d’une attitude diplomatique pour le moins maladroite à Bruxelles”.

De même pour l’affaire Benalla :

Déjà l’été dernier, la défense de son garde du corps par Emmanuel Macron avait eu des conséquences désastreuses.”

Le journal allemand écrit que “depuis des mois, on voit les bons employés du président le quitter, sans que celui-ci ne trouve d’équivalents pour les remplacer”. Avant de se montrer cinglant : “C’est peut-être la raison pour laquelle de Rugy peut rester à son poste pour l’instant.”