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L'Église anglicane du Canada fait volte-face et tourne le dos au mariage gai

Des gens assis à une table, devant un écran où est projetée une diapositive.

La motion proposée élargissait la définition du mariage pour reconnaître les conjoints de même sexe.

Photo : Radio-Canada

Dans un vote serré tenu vendredi soir à Vancouver, le synode général de l’Église anglicane du Canada a défait une motion qui aurait modifié sa définition du mariage pour inclure les conjoints de même sexe à l’échelle nationale.

Même si une majorité des délégués des trois ordres, évêques, autres membres du clergé et laïcs ont voté en faveur de la motion, les évêques n’ont pu réunir les deux tiers des votes nécessaires à l’adoption.

La nature du changement aux règles de l’Église exigeait que la motion soit adoptée par plus du deux tiers de chacun des ordres lors de deux synodes consécutifs.

La motion avait été adoptée une première fois de justesse en 2016, mais n’a pas réussi à obtenir l’appui nécessaire cette fois.

Qu’est-ce qu’un synode général?

Le synode général est l’assemblée gouvernante de l’Église anglicane du Canada. Ses délégués, nommés dans les trois ordres de l’Église, à savoir les évêques, les autres membres du clergé et les laïcs, se réunissent tous les trois ans. Le synode général est présidé par l’évêque primat.

Source : Église anglicane du Canada

Pas d’entente nationale, mais une ouverture locale

Si l’entité nationale de l’Église anglicane n’ouvre pas explicitement la porte au mariage des conjoints de même sexe, une motion adoptée en plénière plus tôt vendredi permet aux diocèses de légiférer.

Le synode y reconnaît qu’il y a « plusieurs façons de comprendre les règles régissant le mariage et que les diocèses qui ont déjà permis la célébration de mariage entre conjoints de même sexe comprennent que ces règles ne l’excluent pas », tout en ne le reconnaissant pas explicitement.

Cette ouverture garantit à chaque diocèse qui le souhaite le plein droit de célébrer et bénir ces mariages.

Des évêques réagissent

L’échec de la motion a rapidement suscité les réactions des fidèles du pays. L’archevêque la région de Vancouver, Melissa Skelton, s’est dite « désolée pour la douleur causée par ce vote » et a demandé la prière des fidèles « afin de trouver ensemble une meilleure solution à la question du mariage ».

À Toronto, l’évêque Andrew Asbil dit « partager le désarroi » des fidèles parce qu’il croyait que l’Église « était rendue ailleurs et qu’elle aurait fait un autre choix ». À ceux qui s’opposaient au changement de la définition du mariage, il demande de « faire preuve d’empathie pour leurs frères endeuillés ».

Dans une lettre adressée aux fidèles, l’évêque d’Ottawa, John Chapman, soutient être « déçu » du choix de ses pairs, tout en affirmant son intention « de continuer de permettre les mariages entre conjoints de même sexe » pour les anglicans de la région.

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