Les opérations d’expulsions massives annoncées par Donald Trump menacent 3,95 millions de Mexicains sans-papiers vivant sur le sol américain. écrit le journal économique mexicain Expansión. Soit plus d’un tiers des 11,3 millions de sans-papiers résidant aux Etats-Unis.

Donald Trump a annoncé que serait lancé le 14 juillet une première opération d’expulsion visant quelque 2000 personnes ayant déjà reçu un ordre d’expulsion mais qui sont restées aux Etats-Unis. Dix villes américaines sont concernées : New York, Chicago, San Francisco, Los Angeles, Miami, Houston, Atlanta, Baltimore, Denver et La Nouvelle-Orléans.

Samedi 13 juillet, des manifestations se sont déroulées dans plusieurs de ces villes pour protester contre ces raids, tandis que les communautés latino-américaines installées aux Etats-Unis exprimaient leur angoisse et tentaient de se préparer.

L’institut Mexa basé à Washington, une ONG dédiée aux Mexicains vivant aux Etats-Unis, cité par Expansión, estime que :

Un tiers des 11,3 milions de sans-papiers présents aux Etats-Unis sont des Mexicains, et ils représentent la population la plus importante en nombre risquant d’être concernée [par les raids policiers], et ce bien qu’ils travaillent, paient des impôts et contribuent à l’économie américaine ainsi qu’à celle du Mexique.”

Le Mexa Institute a exhorté le gouvernement mexicain à s’opposer à ces rafles, qui rendent les immigrés extrêmement vulnérables et “sans protection face aux attaques et menaces constantes du président Trump”, poursuit Expansión, citant l’institut. “Les raids sont peu viables opérationnellement, mais ils diffusent un message de peur très important auprès des Mexicains présents aux Etats-Unis.”

Le gouvernement a fait savoir dans un tweet le 13 juillet que les Mexicains seraient défendus par leurs consulats aux Etats-Unis.

L’ONG, de son côté, pointe que lors de la récente crise des taxes douanières que menaçaient d’imposer les Etats-Unis au Mexique, le gouvernement mexicain s’est fortement mobilisé. Mais que l’annonce des expulsions massives par les Etats-Unis n’a pas provoqué de réaction forte des autorités mexicaines.