Crédits : Annie Claude Bolomier / Ma botanique

Réduire notre empreinte carbone n’est pas suffisant pour lutter contre le réchauffement climatique, il est aussi nécessaire de recapturer les émissions qui polluent déjà notre air. Voilà pourquoi des scientifiques de l’institut d’études biologiques Salk ont créé une plante génétiquement modifiée, capable de stocker le carbone plus profondément dans le sol, annonçait l’institut le 11 juillet.

Les plantes capturent naturellement le CO2 et le stockent dans leurs racines sous terre. Dans une étude publiée le 11 juillet, des scientifiques ont pu déterminer la profondeur à laquelle poussent les racines de l’Arabette des dames. Les chercheurs du Salk Institute’s Harnessing Plants Initiative ont découvert qu’ils pouvaient inciter le système racinaire de la plante à se développer plus profondément, et ainsi s’assurer qu’il ne soit pas relâché, en modifiant le gène EXOCYST70A3.

« L’idée n’est pas de stocker plus de carbone mais de stocker le carbone dans des parties du sol où il est plus stable », précise l’auteur principal de l’étude Wolfgang Busch. Mais les systèmes racinaires plus profonds présentent également d’autres avantages. Cette technique sera particulièrement bénéfique pour l’agriculture, avec des plantes plus résistantes aux sécheresses ou aux inondations.

Les chercheurs prévoient d’essayer prochainement cette nouvelle technique d’édition génétique sur d’autres plantes, dans l’espoir d’en créer davantage susceptibles de mieux capter et stocker le carbone. « La réduction des niveaux de CO2 dans l’atmosphère est un des grands défis de notre époque, et je me suis mis au défi personnellement d’y apporter une solution », a déclaré Wolfgang Busch.

Source : Salk Institute