Publicité
Zoom

Gouvernement : 15 partants dont 11 ministres sous Macron, un record

Fragilisé par une affaire de dépenses excessives, François de Rugy s'est ajouté mardi à la longue liste des ministres démissionnaires ou écartés depuis la formation du premier gouvernement d'Edouard Philippe. Jamais un tel nombre de départs n'avait été enregistré sous les présidences Chirac, Sarkozy et Hollande.

Onze des 22 ministres ou secrétaires d'Etat présents sur cette « photo de famille » du premier gouvernement Philippe ont démissionné ou en ont été écartés
Onze des 22 ministres ou secrétaires d'Etat présents sur cette « photo de famille » du premier gouvernement Philippe ont démissionné ou en ont été écartés (Philippe Wojazer/AFP)

Par Les Echos

Publié le 17 juil. 2019 à 09:56Mis à jour le 17 juil. 2019 à 13:33

C'est un jeu de chaises musicales fréquent, auquel l'Elysée et Matignon auraient préféré ne pas s'habituer. La démission de François de Rugy, ministre de la Transition écologique et solidaire, mardi, très vite remplacé par Elisabeth Borne, porte à 11 le nombre de ministre ayant quitté leurs fonctions et à 15 le nombre total de partants - secrétaires d'Etat compris - depuis la nomination du premier gouvernement d'Edouard Philippe en mai 2017.

La moyenne de l'exécutif s'approche dangereusement des deux départs par mois. Jamais une telle concentration n'avait été observée depuis l'instauration du quinquennat, sous les présidences de Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Hollande.

Les deux premiers mois de présidence d'Emmanuel Macron avaient déjà été marqués par quatre démissions : celle de Richard Ferrand , le 19 juin, mis en cause dans une affaire touchant ses anciennes fonctions à la tête des Mutuelles de Bretagne, puis celles, conjointes, deux jours plus tard, des trois ministres issus du Modem, François Bayrou , Marielle de Sarnez et Sylvie Goulard, après l'ouverture d'une enquête contre le parti centriste pour des soupçons d'emplois fictifs d'assistants parlementaires.

Publicité

Les cyclones Hulot et Collomb

Le calme était à peu près revenu jusqu'à la fin de l'été 2018. Mais une tempête n'allait pas tarder à s'abattre. Le 28 août, Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire, annonçait sa démission surprise en direct sur France Inter, déplorant un isolement sur ses dossiers et une influence excessive des lobbies sur l'Elysée.

A peine plus d'un mois plus tard, le 1er octobre, Gérard Collomb quittait à son tour avec fracas son poste de ministre de l'Intérieur. La période a également été fatale à Laura Flessel, ministre des Sports, démissionnaire pour des raisons personnelles, probablement liées à des révélations sur la situation fiscale de son mari, ainsi qu'aux ministres de la Culture, de l'Agriculture et de la Cohésion des territoires, Françoise Nyssen, Stéphane Travert et Jacques Mezard.

Edouard Philippe et Gérard Collomb lors de la passation de pouvoir du second au premier au ministère de l'Intérieur, en octobre 2018

Edouard Philippe et Gérard Collomb lors de la passation de pouvoir du second au premier au ministère de l'Intérieur, en octobre 2018Stéphane de Sakutin/AFP

Au printemps dernier, la perspective des élections européennes et le lancement de la course à la Mairie de Paris ont de nouveau obligé Emmanuel Macron et Edouard Philippe à chercher de nouvelles têtes. Nommée tête de liste de La République en Marche pour les élections européennes, Nathalie Loiseau quittait son poste au ministère des Affaires européennes, tandis que Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement, et Mounir Mahjoubi, secrétaire d'Etat au Numérique, devenaient adversaires pour briguer la succession d'Anne Hidalgo dans la capitale.

La démission de François de Rugy mardi n'est donc qu'un épisode de plus. Les habitudes ont la vie dure.

MicrosoftTeams-image.png

Nouveau : découvrez nos offres Premium !

Vos responsabilités exigent une attention fine aux événements et rapports de force qui régissent notre monde. Vous avez besoin d’anticiper les grandes tendances pour reconnaitre, au bon moment, les opportunités à saisir et les risques à prévenir.C’est précisément la promesse de nos offres PREMIUM : vous fournir des analyses exclusives et des outils de veille sectorielle pour prendre des décisions éclairées, identifier les signaux faibles et appuyer vos partis pris. N'attendez plus, les décisions les plus déterminantes pour vos succès 2024 se prennent maintenant !
Je découvre les offres

Nos Vidéos

xx0urmq-O.jpg

SNCF : la concurrence peut-elle faire baisser les prix des billets de train ?

xqk50pr-O.jpg

Crise de l’immobilier, climat : la maison individuelle a-t-elle encore un avenir ?

x0xfrvz-O.jpg

Autoroutes : pourquoi le prix des péages augmente ? (et ce n’est pas près de s’arrêter)

Publicité