Seules 22% des Françaises s'estiment jolies, les normes esthétiques en cause ?

Publié le par Alexandra Bresson

Un sondage réalisé auprès de milliers de femmes européennes montre qu'en France le sous-poids des femmes semble plus valorisé que dans le reste de l’Europe. De même, le décalage entre le poids réel et le poids idéal est tel qu’il favorise une tendance au dénigrement de son physique qui va de pair avec une mésestime de soi.

Qui dit vacances estivales dit souvent épreuves du maillot pour certaine  s. A cette occasion, le site Naturavoxa commandé à l’Ifop une grande enquête pour savoir comment les Françaises se situaient en termes de corpulence et de beauté par rapport à leurs voisines européennes (Italie, Espagne, Allemagne, Royaume-Uni). Les résultats montrent en premier lieu que les Française font office de bonnes élèves puisque ces dernières occupent toujours le bas du classement de l’obésité féminine en Europe, loin derrière les habitantes des pays Nord-Ouest du continent. Il n'empêche que les Françaises se trouvent être les championnes européennes de l’autocritique à l’égard de leur propre physique.

En effet, invitées à s’autoévaluer, les Françaises se situent comme leurs voisines majoritairement dans la moyenne (60%) mais elles se distinguent par un penchant plus fort à l’autocritique : à peine 22% d’entre elles s’estiment « jolies », soit le taux le plus faible des pays étudiés, deux fois plus faible que pour les Italiennes (39 %). Même si le degré d’autosatisfaction à l’égard du physique est plus fort chez les habitantes du pourtour méditerranéen. « Le lien entre IMC (indice de masse corpoelle) et beauté perçue est plus net lorsqu’on compare la proportion de femmes se jugeant jolies chez celles ayant une corpulence inférieure à la normale (40%) et celles en situation d’obésité (10%) », expliquent les auteurs de l'étude.

Une tendance à déprécier son physique par rapport à son conjoint

L’analyse détaillée des résultats montre également que l’impressiond’être une femme plaisante est particulièrement forte dans les catégories de la population féminine les moins affectées par des problèmes de surpoids, à savoir les jeunes ou encore les femmes ayant un capital social, financier ou culturel supérieur à la moyenne. Ce manque d’estime de soi sur le plan physique/esthétique peut se traduire par une tendance à survaloriser la beauté de son conjoint par rapport à la sienne. Ainsi, c’est aussi en France que la proportion de femmes jugeant leur partenaire plus beau qu’elle est la plus élevée (29%, contre 24 % moyenne dans les pays étudiés), notamment chez celles ne se jugeant pas jolies (57 %).

Et si une large majorité des Européennes interrogées estiment que leur conjoint est attentif à leur plaisir lors d’un rapport sexuel (82%), c’est en France que la proportion de femmes estimant que leur partenaire n’est pas attentif au fait qu’elles aient un orgasme est la plus élevée : 24%, contre 18 % moyenne dans les pays étudiés. « Ce sondage nous montre que les femmes subissent encore et toujours une pression sociétale. Leur faible estime de soi est la conséquence des diktats et des stéréotypes de la beauté de nos jours. Chaque femme va s’identifier et se former selon un environnement et cet environnement est bien plus exigeant en France qu’ailleurs en Europe », conclut le site Naturavox.