SANTÉ - Entre 2007 et 2017, plus de 260.000 cas de syphilis ont été signalés dans 30 pays européens. Un chiffre supérieur au nombre de cas de VIH sur la même période, selon un rapport du Centre européen de contrôle et de prévention des maladies.
À partir de 2010, le nombre de cas de syphilis, maladie sexuellement transmissible, a augmenté en moyenne de 70% en 7 ans en Europe, avec des écarts importants selon les pays.
Le détail du rapport publié le 12 juillet révèle en effet que les pays les plus touchés par cette augmentation sont l’Islande, l’Irlande, le Royaume-Uni, l’Allemagne et Malte. En France, le nombre de cas a quasiment été multiplié par 3 ans en 7 ans, passant de 597 cas en 2007 à 1748 en 2017. A contrario et sur la même période, le nombre de cas a diminué en Estonie ou encore en Roumanie, où le chiffre a été divisé par 5.
Les relations entre hommes particulièrement touchées
“Entre 2007 et 2017, près de deux tiers des cas répertoriés concernent des hommes ayant eu des relations sexuelles avec d’autres hommes. Les hommes hétérosexuels représentent 23% des cas, et les femmes 15%”, écrivent les auteurs du rapport.
Là encore, les écarts sont cependant très marqués en fonction des pays. En France, les cas d’hommes ayant eu des relations homosexuelles représentent 80% des chiffres totaux, contre 20% en Lituanie par exemple, où la législation sur les couples de même sexe est moins ouverte qu’en France.
Sans surprise et d’une façon générale, les auteurs du rapport établissent un lien très clair entre l’augmentation du nombre de cas de syphilis et l’utilisation de moins en moins fréquente des préservatifs. “L’augmentation du nombre de cas de syphilis que nous observons à travers l’Europe, comme dans d’autres régions du monde, est le résultat de plusieurs facteurs comme les relations sexuelles sans préservatifs et les partenaires multiples, associés à une peur moindre de contracter le VIH”, affirme ainsi Andrew Amato-Gucci, à la tête du programme.
“Pour inverser cette tendance, nous encourageons les populations à utiliser des préservatifs de façon constante, avec leurs partenaires, nouveaux ou occasionnels”, insiste-t-il, en incitant également à des dépistages plus réguliers.
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