Pour passer un été 100 % responsable, le choix de votre maillot de bain pourrait vite devenir un véritable casse-tête. Les fibres synthétiques, dont sont composés nos bikinis et shorts de bain, rejettent en effet une quantité importante de microplastiques dans l’océan au moment de leur passage en machine. Pour lutter contre cette pollution, des marques commencent à proposer des alternatives.

C’est le vêtement de l’été mais son choix peut avoir des conséquences néfastes sur l’océan. Nos maillots de bain, fabriqués en matière synthétique (nylon, polyamide…) pour mieux absorber l’humidité, libèrent des milliers de microfibres plastique à chaque lavage en machine. Celles-ci voyagent avec les eaux usées domestiques et se retrouvent pour certaines dans les rivières et les océans jusqu’à finir dans l’estomac des poissons que nous consommons.
Chaque année, l’équivalent de 50 milliards de bouteilles plastique seraient ainsi rejetées dans l’océan lors du lavage des textiles synthétiques, vêtements de sport, polaires et maillots de bain, selon l’Union internationale pour la conservation de la nature et de ses ressources. On estime que les textiles contribuent à 35 % de l’ensemble des microplastiques rejetés dans l’océan. Dès lors, choisir son maillot de bain n’a plus rien d’anodin.
Des maillots en filets de pêche recyclés
Depuis peu, des marques se penchent sur la question. Première possibilité : l’utilisation de fibres naturelles, qui ne rejettent pas de particules plastiques, et qui ont l’avantage de ne pas consommer de pétrole pour leur fabrication. La marque française Luz, créée en 2012, propose des maillots de bain pour femme, fabriqués en coton bio (à 93 %, et 7 % d’élasthane) au Pérou sur le principe du commerce équitable. Mais le coton ne présente pas les mêmes caractéristiques que le synthétique en terme d’étanchéité…
Autre possibilité, donc : l’utilisation de fibres recyclées comme l’Econyl, réalisé à partir du nylon issu de filets de pêche. Ceux-ci représentent 10 % des déchets trouvés dans les fonds marins. C’est la solution retenue par Luz. Mais les plus grands marques se lancent aussi dans l’aventure. Adidas a lancé la gamme Parley, confectionnée à partir de déchets recyclés qui ont été collectés sur les plages et les côtes avant qu’ils n’atteignent l’océan. Patagonia propose aussi des modèles conçus avec du nylon ou du polyester recyclés. Et Même le géant de la fast-fashion, H&M, propose parmi ces centaines de modèles, trois produits fabriqués à partir de polyester recyclé, à petit prix.
Des startups proposent également des filets de lavage pour tenir les microplastiques. Deux surfers Allemands ont mis au point un sac – en plastique recyclable – dans lequel glisser ses vêtements synthétiques en machine. C’est le Guppyfriend. Plus de 90 % des résidus plastiques seraient retenus, assurent ses créateurs sur leur site. Mais l’efficacité et la pertinence de ce type de solution reste contestée.
La dernière option reste d’éviter au maximum de passer vos maillots de bain à la machine à laver. Un simple rinçage à l’eau froide peut souvent suffire ! 
Concepcion Alvarez, @conce1

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