Peinture

Les plus belles représentations de danseuses d'Edgar Degas

Vogue revient sur ses plus belles Danseuses d'Edgar Degas, dont nombreuses sont exposées au Musée d'Orsay.
La leçon de danse  Edgar Degas
The Ballet Class, Between 1871 and 1874. Artist: Degas, Edgar (1834-1917) (Photo by Fine Art Images/Heritage Images/Getty Images)Fine Art Images/Heritage Images/Getty Images

On le surnommait le “peintre des danseuses”. À partir de 1860, Edgar Degas s’intéresse au monde de la danse qu'il découvre au cœur de l'Opéra de Paris où il s'immisce en coulisses. En résulte, une multitude d’œuvres d'un rare réalisme montrant ces petits rats dans leur intimité comme sur scène. Un parti pris qui lui a parfois causé du tord. Retour sur cette belle histoire d'amour entre le peintre et ses muses en tutu.

Degas l'observateur

À partir de 1860, Edgar Degas s'immisce en coulisses de l'Opéra de Paris, qu'il connaît bien en tant qu'enfant d'une famille de mélomanes, où il observe, l’œil bien ouvert et le crayon aux aguets, les petits rats lors des classes et entraînements quotidiens. Plus que les générales, l'artiste préférait regarder les danseuses lors de petits moments intimes, entre deux répétitions, une conversation entre trois ballerines distraites, une danseuse lasse osant un bâillement, des ajustements de corsets avant la représentation... Son terrain de jeu fétiche ? Le Foyer du Palais Garnier où il passe des heures durant à observer les petits rats et leurs professeurs, rendant à ce lieu, trop souvent associé à l'époque à un lieu de rencontres et de mondanités, sa vraie fonction au cœur de l'établissement parisien.

La leçon de danse

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Les Danseuses, 1899, Edgar Degas

Toledo Museum of Art, Toledo, Ohio. (Photo by Fine Art Images/Heritage Images/Getty Images)

Le Foyer de la danse de l'Opéra rue Le Peletier, 1872, Edgar Degas

Leemage/Corbis via Getty Images

Degas l'impressionniste

"Le dessin n'est pas la forme, il est la manière de voir la forme." aimait-il dire en fier représentant de l'art impressionniste. De son œil averti, Edgar Degas présente de manière réaliste l'univers si fantasmé de la danse. Ce n'est qu'en 1874 qu'il présente pour la première fois, au premier Salon impressionniste, une œuvre consacrée au ballet. Il en peindra jusqu'en 1880, s'assurant le surnom élogieux de "peintre des danseuses". Parmi ses plus célèbres œuvres, La classe de danse, L'Attente, Fin d'arabesque, Danseuses, Danseuse au bouquet...

Danseuse au bouquet, saluant sur la scène, 1878, Edgar Degas

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L'attente, vers 1882, Edgar Degas

DeAgostini/Getty Images

Danseuse sur scène, vers 1876-1877, Edgar Degas

0,6 x 0,44 m. Orsay Museum, Paris (Photo by Leemage/Corbis via Getty Images)

Degas l'audacieux

On connaît Degas impressionniste, le pinceau aiguisant la pointe d'une danseuse ou fondant un pastel d'une scène de vie. Mais il est surtout un technicien visionnaire, qui a révolutionné l'art de la peinture en introduisant le monotype dans son oeuvre. Une technique qui consiste à dessiner au pastel ou à la gouache directement sur une plaque recouverte d'encre pour créer un seul modèle unique. Edgar Degas, à travers ses peintures, sculptures et dessins, revendiquait son goût, presque viscéral, pour l'expérimentation.

Danseuse sur scène avec un bouquet, Edgar Degas

Pastel on monotype on laid paper. Private collection. The Edgar Degas: A Strange New Beauty exhibition at the MoMA

Le Maître de Ballet, vers 1876, Edgar Degas

White chalk or opaque watercolor on paper monotype. Ludovic-Napoléon Lepic. National Gallery of Art, Washington, D.C. Rosenwald Collection 1964.

Scène de Ballet, vers 1879, Edgar Degas

Pastel on monotype on papier. William I. Koch Collection.

Degas le sculpteur

Célèbre pour ses toiles, Degas était aussi un sculpteur talentueux et a laissé à sa mort une riche collection de sculptures parmi lesquelles des danseuses d'un rare réalisme, qui a souvent crée le scandale à l'instar de la Petite danseuse de 14 ans, dite aussi Grande danseuse habillée, que Degas présente au Salon des impressionnistes en 1881 et que les critiques jugent "vulgaire et bestiale". Une hypocrisie criante qu'on on sait que la gente masculine de la haute société se rendait à l'Opéra pour apprécier les courbes exhibées des danseuses, qu'il n'hésitait pas à aborder à la fin de la représentation pour leur apporter leur" protection".

La Petite Danseuse de 14 ans, Edgar Degas

Francis G. Mayer/Corbis/VCG via Getty Images

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