La crise économique et financière, qui a débuté en 2018, commence à devenir de plus en plus dangereuse. Les symptômes sont malheureusement nombreux : ralentissement de l'économie chinoise, récession de l’industrie mondiale, effondrement de l’activité dans de nombreux pays et forte décélération de la croissance planétaire… Le pire est que face à ces évolutions défavorables, les armes de politique économique pour tenter de relancer la machine sont limitées, pour ne pas dire inexistantes.

En fait, seuls les pays disposant de réserves de change conséquentes (notamment les pays asiatiques) et/ou d'une marge de manœuvre budgétaire appréciable (principalement l'Allemagne et la Chine) ont de quoi affronter cette nouvelle crise. Les Etats-Unis devraient tirer difficilement leur épingle du jeu, grâce à l'hégémonie du dollar et à un taux de chômage encore faible. Quant à la zone euro (hors Allemagne), sa cartouchière est vide : le taux refi (ou taux de refinancement, correspondant au taux que les banques doivent payer lorsqu’elles empruntent de l’argent à la BCE : c’est le principal taux directeur de l’institution, NDLR) est déjà à 0%, la dette publique est trop élevée, la “planche à billets” a déjà fonctionné mais n'a eu et n’aura que très peu d'effets positifs sur la croissance… Dans ces conditions, la crise de 2019-2020 pourrait s'avérer encore plus difficile et dommageable que celle de 2008.

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Face à cette sombre perspective, il pourrait évidemment être tentant de baisser les bras. Mais attention : si nous nous décourageons, nous sommes alors sûrs de perdre, car le pessimisme est, par définition, auto-réalisateur et par là même destructeur. Dès lors, il faut songer à se barricader, s'acheter un lopin de terre pour cultiver ses légumes et élever ses chèvres, tout en se munissant d'un fusil pour défendre le tout…

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En revanche, nous pouvons aussi opter pour une deuxième solution : celle de la sortie de crise par le haut. Pour ce faire, il suffit de se retrousser les manches et de retrouver une certaine dose d'espoir, voire d'optimisme. Ne l'oublions jamais : les crises font partie de la vie économique. Autrement dit, si, un jour un homme politique ou un économiste annonce qu'il a la recette pour supprimer les crises, vous saurez que c'est un menteur.

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En économie, c'est un peu comme avec le corps humain ou le climat, il y a des crises et des tempêtes, l'essentiel est d'en sortir par le haut. A l’inverse, refuser la réalité et laisser croire que les arbres peuvent dépasser le ciel est par définition voué à l’échec. Ce n'est d'ailleurs pas pour rien qu'en mandarin, le mot “crise” se décompose en deux mots “danger” (Wei) et “opportunité” (Ji) !

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Mais si nous continuons à nous voiler la face, si des pays comme la France refusent de réformer en profondeur leur économie, si les partenaires sociaux et plus globalement les citoyens refusent de s'entendre, alors, comme en 2008, la zone euro sera la grande perdante de la prochaine crise.

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D'ailleurs, grâce à une réactivité structurelle et à une culture de la prise de risque et de l'investissement sur l'avenir, les Chinois, les Américains, les Anglais, les Canadiens ou encore les Indiens sauront relever les défis de cette crise et surprendre par la rapidité et la vigueur de leur reprise. Pour éviter la dépression tant économique que psychologique, nous avons donc l'obligation de nous prendre en main sans trop compter sur les pouvoirs publics qui, de toutes façons, finiront par nous faire payer la facture en augmentant encore les impôts…

Marc Touati

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