Oakland est devenue la troisième ville des États-Unis à bannir la reconnaissance faciale !

camera rue
Crédits : Pixabay

Après San Francisco (Californie) et Somerville (Massachusetts), la ville d’Oakland a également banni la reconnaissance faciale au sein de son espace public. Une ordonnance municipale a récemment été adoptée dans ce sens.

Une technologie finalement pas si populaire

Y aurait-il un contagieux mouvement de contestation concernant la reconnaissance faciale aux États-Unis ? Le doute était encore permis en avril 2019 avec l’annonce faite par la Sécurité intérieure du pays. En effet, alors qu’une quinzaine d’aéroports en sont déjà équipés, il est question d’installer des dispositifs de reconnaissance faciale dans 97 % des aéroports américains d’ici 2023. Le but ? Augmenter l’efficacité des contrôles aux frontières, une initiative qui semble plaire à une partie de la population pour des questions d’immigration illégale.

Si l’adoption de la cette technologie a été approuvée par gouvernement américain, tout ne se passe pas comme prévu à l’échelle des villes. En mai 2019, San Francisco est devenue la première ville du pays à se doter d’une législation anti-reconnaissance faciale concernant l’espace public. Selon les conseillers municipaux chargés de la surveillance, il s’agit d’un programme pouvant potentiellement augmenter les injustices raciales et menacer les libertés individuelles liées à la vie privée.

Dispositif de contrôle biométrique à reconnaissance faciale à l’aéroport international de Houston
Crédits : Flickr/ U.S. Customs and Border Protection

Oakland a rejoint les anti

Le fait est que San Francisco a été rejoint début juillet par Somerville, une ville d’environ 75 000 habitants située dans l’État du Massachusetts. Là encore, des mesures ont été prises devant la loi et ce pour les mêmes raisons. Comme l’expliquait la NBC dans un article publié le 16 juillet 2019, la ville d’Oakland (Californie) est devenue la troisième ville des États-Unis à se dresser contre la reconnaissance faciale.

La municipalité a défini cette technologie comme un processus automatisé ou semi-automatisé aidant à l’identification ou à la vérification d’une personne grâce au visage d’un individu. Une ordonnance municipale a donc été adoptée, interdisant à la ville d’acquérir, d’obtenir, de conserver, de demander ou d’accéder à ce genre de dispositif. Au-delà des arguments liés à la vie privée et à la sécurité, la municipalité a évoqué une technologie encore inexacte et dénuée de normes.

« La technologie de reconnaissance faciale risque de réduire la sécurité des résidents d’Oakland, car l’identification erronée d’individus pourrait entraîner le recours abusif à la force, la fausse incarcération et la persécution des minorités », a déclaré Rebecca Kaplan, présidente du Conseil municipal d’Oakland.

La récente décision d’Oakland – s’ajoutant à celles de San Francisco et Somerville – laisse planer une ombre de contestation aux États-Unis. Il apparaît plutôt logique que d’autres villes décident de suivre le mouvement durant les prochains mois. Il semble que la façon dont évolue la société en Chine – où ce moyen de surveillance est massivement utilisé – représente le modèle à ne pas suivre pour un grand nombre de citoyens américains.

Sources : ZDNetSiècle Digital

Articles liés :

États-Unis : des supermarchés vont tester des portes à reconnaissance faciale !

Des étudiants ont participé malgré eux à des recherches sur la reconnaissance faciale !

Air France va tester la reconnaissance faciale à la place des cartes d’embarquement