Six personnes ont été interpellées le 22 juillet pour leur rôle présumé dans les attaques à coups de bâtons et de barres de fer contre les passagers du métro qui revenaient de la manifestation anti-extradition à la station Yuen Long de Hong Kong, la veille au soir. Quarante-cinq personnes avaient été blessées, dont une grièvement. Selon le quotidien hongkongais Ming Pao, les six hommes placés en état d’arrestation sont soupçonnés d’“actes illégaux en réunion”. Âgés de 24 à 54 ans, une partie d’entre eux a un “passif d’appartenance à une triade”, que ce soit la très fameuse 14K ou la Wo Shing Wo, note le quotidien. Les triades sont des mafias locales très implantées dans les villages de Hong Kong.

Dans le même temps, l’inaction de la police a été telle que des doutes ont été émis sur une possible collusion entre celle-ci et la mafia. Cette accusation a été catégoriquement démentie par un porte-parole de la police. Néanmoins, “tout le monde se pose des questions : pourquoi deux policiers ont-ils quitté le secteur de Yuen Long où les tee-shirts blancs opéraient, ont laisser filer des tee-shirts blancs armés de bâtons, et pourquoi la police était-elle absente ?” dit le quotidien.

Selon la police, une patrouille est arrivée trente-cinq minutes seulement après un appel, elle comprenait deux officiers, mais du fait de la faiblesse de leurs moyens en hommes et en matériel, ils ne se sont pas interposés. Cette réponse laisse beaucoup de Hongkongais insatisfaits.