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Des Dunkerquois inventent un gobelet en lin réutilisable et biodégradable, 100% Hauts-de-France

Jeune ingénieur en textile, Camille Deligne s’est associée à son père, spécialisé en métallurgie pour concevoir le premier gobelet 100 % écologique, c’est-à-dire sans plastique et à base de lin.

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Dans les festivals, les concerts, les soirées étudiantes, les salons, ils sont partout… Qui ? Les gobelets réutilisables  ! Face à l’urgence environnementale et à l’application prochaine d’une loi (1), les cups ont fait leur place. Mais si l’on pousse la logique du développement durable jusqu’au bout (ce qui n’est pas si bête), on constate que ces gobelets sont fabriqués à base de polypropylène, de plastique en somme. Pas si écolo que ça finalement, s’ils se retrouvent dans la nature…

En partant de ce postulat, Camille Deligne a eu LA bonne idée : fabriquer des gobelets, non seulement réutilisables, mais aussi biodégradables. Originaire de Dunkerque, ayant grandi dans un territoire où la filière du lin est en plein essor, la jeune femme se tourne très vite vers cette fibre miracle et dépose la marque Mon gobelet en lin, après des mois de travail.

Avec Van Robaeys Frères

Ingénieur en textile et fibres (diplômée de l’École nationale supérieure des arts et industries textiles de Roubaix), la jeune femme est associée à son père dans cette aventure. Eddy, 54 ans, a mené une carrière dans l’industrie. Il apporte son expertise mécanique au projet de la société D’Innov, qu’ils ont fondée en février 2018. « On part de la fibre de lin, détaille Camille Deligne. Elle est réduite en "compound", en granulés, que l’on mélange à du PLA (acide polylactique), un polymère issu de l’amidon, donc biosourcé et certifié alimentaire. » C’est là toute la différence avec les polymères classiques, issus du pétrole. Les granulés sont ensuite mis dans une machine d’injection avec un moule, qui va donner sa forme au gobelet après pression et chauffage. « Nous venons de terminer l’étape R&D (recherche et développement) et nous avons enfin trouvé les prestataires. Cela a mis du temps !, sourit la jeune femme. Nous aurions pu nous lancer très rapidement en faisant appel à des prestataires en Chine, mais nous voulions rester 100 % français. »

Et au final, le gobelet en lin sera même 100 % Hauts-de-France  : pour le fournisseur de lin, le duo père-fille n’est pas allé très loin en s’alliant avec la famille Van Robaeys de Killem, l’un des teilleurs les plus réputés.

(1) Au 1er janvier 2020, dans le cadre de la loi relative à la Transition énergétique pour la croissance verte, la vente et la distribution des gobelets, verres et assiettes en plastique seront interdites.

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