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« Vive le ministre » : Jean-Michel Blanquer accusé à tort d’avoir posé devant un faux dessin d’enfant

Un internaute se présentant comme un animateur de colonie de vacances a assuré sur Twitter que le ministre de l’éducation nationale avait mis en scène une photo avec deux fillettes lors d’un déplacement dans l’Aveyron.

Le Monde

Publié le 27 juillet 2019 à 23h30, modifié le 29 juillet 2019 à 07h02

Temps de Lecture 2 min.

« Vive le ministre de l’Educasion nasionale. » Sur une photo postée sur Twitter par Jean-Michel Blanquer, deux petites filles, entourée par le ministre de l’éducation nationale, posent devant ce message écrit sur une feuille de papier, avec une orthographe approximative et enfantine. Cette publication a suscité une certaine confusion, après qu’un internaute se présentant comme un animateur de colonie de vacances a assuré qu’il s’agissait d’une mise en scène, avant de reconnaître avoir proféré de fausses allégations.

Face à la résonance de ce message, le ministre de l’éducation nationale a été contraint de faire une mise au point sur Twitter, alertant dans un message vidéo sur les « mésusages des réseaux sociaux ».

La confusion commence jeudi 25 juillet. Ce jour-là, le ministre de l’éducation nationale se trouve sur une base de loisirs de la Ligue de l’enseignement, à Pont-de-Salars (Aveyron), en compagnie de Gabriel Attal, le secrétaire d’Etat auprès du ministre. M. Blanquer tweete alors une série de photos d’un événement survenu la veille, sur la base de loisirs de Najac, également dans l’Aveyron, mais cette fois dans le cadre d’une sortie tyrolienne avec des enfants organisée par la Fédération Léo-Lagrange. Parmi ces photos figure celle avec les deux fillettes tenant la feuille au message élogieux.

2 000 retweets

Consécutivement à la publication de ces photos sur Twitter, un homme se présentant comme « animateur » dans le centre de Pont-de-Salars publie une longue série de messages sur le réseau social. L’internaute assure d’abord que le locataire de la rue de Grenelle a notamment fait changer les horaires de la sortie en kayak.

« On a un petit temps libre où les enfants vont se laver les dents et là, il interpelle 2 gamines, sort une affiche qu’ils avaient préparée avec écrit “Vive le ministre de l’éducasion nasionale”, avec une écriture enfantine comme si c’était celle des enfants », assure l’internaute dans un second message. « On ne force pas des gosses à poser avec un message qui n’est pas le leur », poursuit l’animateur, postant ladite photo pour appuyer son témoignage, retweeté près de 2 000 fois.

Une activité proposée aux enfants

Sommé de s’expliquer, l’auteur derrière le compte Twitter « Dadouceur » a reconnu, samedi après-midi, avoir été « mésinformé ». « Je reconnais la situation problématique que ça a créée, ça a beaucoup circulé et j’ai donné de fausses informations. La photo polémique avec les 2 fillettes n’était pas sur ma structure », a-t-il expliqué, avant de restreindre l’accès de son compte à ses seuls abonnés.

L’association La Ligue de l’enseignement, qui gère la structure de Pont-de-Salars, a confirmé que la photo n’avait pas été prise dans le centre qu’elle gère. Contacté par Franceinfo, le directeur de la structure a regretté une « bêtise » commise par ce « jeune animateur ».

S’agissant du contexte dans lequel cette photo a été prise, le secrétaire général adjoint de la Fédération Léo-Lagrange, Vincent Séguéla, fait savoir que plusieurs dessins, dont celui que brandissent les fillettes, ont été réalisés pendant « un temps calme ». « Les enfants savaient que le ministre venait, tout comme leurs familles, qui avaient été informées », précise-t-il à Franceinfo.

Un animateur de canoë, qui explique au Parisien avoir été présent au moment de la photo, rapporte toutefois que les membres du cabinet du ministre « ont mis la pancarte juste devant [les deux fillettes], ce qui a suscité chez moi beaucoup de questions », avant d’évoquer « une mise en scène ».

Le cabinet de Jean-Michel Blanquer assure au Parisien ne pas être à l’origine de cette pancarte : « Jamais on n’aurait demandé ça, on ne manipule pas des enfants. »

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