
C’est par cette phrase couplée avec le geste d’égorger ou de décapiter quelqu’un que la ministre a conclu un discours, le 21 juillet, devant la diaspora égyptienne de Toronto. Ces remarques relayées sur Twitter ont été visionnées plus de 172 000 fois et ont fait réagir la presse étrangère jusqu’au Moyen-Orient.
“Dangereux et inacceptable”
Le journaliste Mohamad Nasr, qui a partagé cette vidéo reçue d’un ami présent lors de l’allocution, a déclaré à Radio-Canada que Nabila Makrama a peut-être oublié qu’elle se trouvait dans un pays qui respecte les droits humains. “La ministre s’est exprimée au Canada de la même manière qu’elle l’aurait fait en Égypte pour réprimer les libertés et faire taire les voix dissidentes.”
“C’est très dangereux et inacceptable”, dénonce à son tour Mohamed Kamel, de la Coalition égyptienne canadienne pour la démocratie (CECD). L’organisme opposé au pouvoir du président Abdel Fattah Al-Sissi appelle Ottawa à condamner ces propos. “Ça nous rappelle l’affaire Khashoggi”, a-t-il ajouté, faisant référence au journaliste saoudien sauvagement assassiné l’an dernier au consulat saoudien en Turquie.
La ministre se défend
À l’origine de l’invitation de la ministre, le législateur ontarien Sheref Sabawy a déclaré à l

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