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Pourquoi les 18 prochains mois seront décisifs pour l'avenir de la planète

réchauffement climatique
Depuis son ouverture en 2018, la Goldin Finance 117 surplombe la ville de Tianjin en Chine. © Pixabay

Selon de nombreux scientifiques interrogés par la BBC, il ne resterait que 18 mois pour effectuer une transition écologique durable. Ce consensus scientifique grandissant s'appuie sur le rapport du GIEC publié l'an dernier, selon lequel les émissions de gaz à effet de serre devraient être réduites de 45% d'ici à 2030 pour éviter la catastrophe climatique.

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D'après plusieurs scientifiques interviewés par la BBC, les actions environnementales des gouvernements sur les 18 prochains mois seront décisives. En 2018, le rapport du GIEC alarmait les dirigeants et les pressait à agir pour résoudre l’urgence climatique. Deux scénarios possibles : une hausse de 1,5° C d'ici à 2100 entraînerait des risques "significativement moins importants en fréquence et intensité des événements extrêmes et les impacts sur la biodiversité". Mais si le seuil fatidique des 2° C venait à être dépassé, une élévation du niveau des mers et une déstabilisation des glaces du Groenland et de l’Antarctique pourraient être observées. Or nous nous trouverions actuellement sur une trajectoire de 3° C.

La priorité : les objectifs du GIEC

Dans ce fameux rapport du GIEC, il apparaît que les émissions de CO2 doivent être réduites de 45% d’ici à 2030 pour contenir la hausse des températures à 1,5° C par rapport à l’ère préindustrielle, le scénario "optimiste" de l’étude.

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Pour tenir l’objectif, le temps presse. Selon Hans Joachim Schellnhuber, fondateur et directeur honoraire de l’institut de recherche de Potsdam sur les effets du changement climatique cité dans l’article de la BBC, les calculs climatiques sont clairs : "Si le monde ne peut pas être guéri dans les prochaines années, il pourrait être mortellement touché par la négligence dès 2020."

La priorité, donc, est d’accélérer les actions gouvernementales. Pour cela, le pic d’émissions de gaz à effet de serre ne doit pas survenir plus tard qu’en 2020, toujours d’après le GIEC. Autrement dit, les énergies fossiles devront laisser place aux renouvelables dès l’année prochaine et la déforestation massive être limitée au plus vite.

Une mobilisation croissante des figures publiques

La "prophétesse apocalyptique" Greta Thunberg, comme beaucoup aiment à l’appeler, n’est pas la seule à alarmer les gouvernements sur l’urgence climatique. Le Prince Charles s’est adressé aux ministres des Affaires étrangères du Commonwealth en appelant à une mobilisation de la part des gouvernements. Dans ses propos rapportés par The Telegraph le 11 juillet dernier, il se dit notamment "fermement convaincu que les 18 prochains mois détermineront notre capacité à maintenir le changement climatique à des niveaux viables et à restaurer l’équilibre nécessaire à notre survie".

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Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres avait quant à lui déjà alerté sur les "conséquences désastreuses [à envisager] pour les humains et systèmes naturels qui nous soutiennent" si rien ne change à l’horizon 2020.

La COP26, date butoir

Au cours des 18 prochains mois, les gouvernements devront redoubler d’efforts, et ce, particulièrement lors des grands rendez-vous pour l’environnement. Antonio Guterres, a organisé un sommet pour le climat qui se tiendra le 23 septembre. En décembre, la COP25 aura lieu à Santiago, au Chili, et devra relancer les objectifs fixés lors de l’accord de Paris en 2015, dont le principal est de maintenir la hausse des températures en dessous du seuil de 2ºC.

Finalement, c’est à la fin de l’année 2020, lors de la COP26, organisée au Royaume-Uni, que l’avenir climatique devrait se jouer. L’événement est considéré comme le plus important sommet politique sur le changement climatique depuis l’accord de Paris. D'autant plus qu’il se tiendra peu de temps après l’élection présidentielle américaine. Si le président Donald Trump venait à être réélu, ce pourrait être le moment où les Etats-Unis se retireraient définitivement de l’accord de Paris.

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Beaucoup d’efforts restent à faire. Le Royaume-Uni, par exemple, est encore loin de son objectif zéro émission de carbone en 2050. Le gouvernement s’est donné l’année pour changer la donne et organiser au mieux la COP26 en décembre 2020. Pour le professeur de l’Université de Sheffield au Royaume-Uni et ancien conseiller climatique du Premier Ministre Gordon Brown, Michael Jacobs, elle sonne désormais comme le sommet de la dernière chance. "Si nous ne saisissons pas cette occasion pour accélérer les objectifs, nous n’aurons aucune autre possibilité de rester sous le seuil de 1,5 ou 2° C d'ici à 2100."

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