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Propos racistes sur Twitter : Trump en remet et attaque un révérend afro-américain

Trump compose un numéro sur son téléphone pendant qu'il est assis dans le bureau ovale à la Maison-Blanche.

Le président Donald Trump se défend d'avoir prononcé des messages à caractère raciste.

Photo : AFP / MANDEL NGAN

Radio-Canada

Accusé de racisme pour des propos incendiaires publiés récemment sur Twitter, le président américain en a rajouté, s'attaquant cette fois au révérend Al Sharpton, défenseur des droits civiques des Afro-Américains.

Après ses attaques du week-end contre le démocrate Elijah Cummings, représentant d'un district à majorité noire de Baltimore, Donald Trump s'en est pris, lundi, au révérend Al Sharpton, qui se rendait dans cette ville afin de tenir une conférence de presse pour dénoncer le président.

Donald Trump s'est à nouveau tourné vers son canal de prédilection pour lancer une salve de messages ciblant entre autres M. Sharpton, animateur de MSNBC, un réseau critique du président Trump.

« Al est un escroc et un fauteur de troubles », a-t-il écrit sur Twitter, l'accusant de détester « les Blancs et les policiers ». « Il “aimait Trump”! Il me demandait souvent des faveurs », a-t-il ajouté, disant le connaître depuis 25 ans.

Al Sharpton a riposté, lui aussi sur Twitter.

Trump dit que je suis un fauteur de troubles et un escroc. C'est vrai que je cause des problèmes aux intolérants. S'il pensait vraiment que j'étais un escroc, il voudrait de moi dans son Cabinet.

Une citation de Al Sharpton, défenseur des droits civiques des Afro-Américains

Donald Trump, président des États-Unis

Consulter le dossier complet

M. Trump, sur son fauteuil du bureau ovale, à la Maison-Blanche.

M. Sharpton a intensifié ses critiques du président au fil des ans. Il a été particulièrement acerbe au cours des dernières semaines, tandis que le président s'en est pris à quatre élues démocrates issues des minorités, les exhortant à retourner dans leur pays.

Les quatre femmes – dont trois sont nées aux États-Unis – dénonçaient la détention de milliers d’immigrants clandestins à la frontière, près du Mexique.

Cummings encore attaqué par Trump

Lundi, le président Trump a en outre une fois de plus critiqué Elijah Cummings, le puissant président du Comité de surveillance et de réforme de la Chambre.

« Baltimore, sous la direction d'Elijah Cummings, possède les pires statistiques criminelles de la nation », a-t-il affirmé sur Twitter, l'accusant d'inaction.

Il a par ailleurs assuré que ses commentaires du week-end n'étaient pas racistes.

Sur Twitter, il avait décrit le district de Baltimore représenté par M. Cummings comme un endroit dégoûtant, infesté de rats et de rongeurs où aucun être humain ne voudrait vivre. Si le raciste Elijah Cummings consacrait davantage de son énergie à aider les gens de son quartier, et Baltimore elle-même, des progrès pourraient peut-être être réalisés pour réparer le désordre, avait-il ajouté.

Ses propos ont soulevé un tollé et lui ont valu d'être lui-même accusé de racisme.

Des collaborateurs du président ont admis au Washington Post que les propos du président avaient pour but de fouetter les ardeurs de sa base électorale.

La Maison-Blanche tente d'apaiser la controverse

Alors que M. Trump en remettait, le chef de cabinet de la Maison-Blanche par intérim, Mick Mulvaney, cherchait pour sa part à apaiser la controverse en comparant les commentaires du président à une « hyperbole ».

Il a affirmé que les paroles de M. Trump étaient exagérées et visaient à attirer l'attention sur les enquêtes menées par les démocrates sur son équipe et sur les discussions entourant la destitution.

Lors d'entretiens à la télévision, il a soutenu que M. Trump s'en était pris fortement à M. Cummings et à son district de Baltimore, parce qu'il estime que de tels détracteurs sur la colline du Capitole négligeaient de graves problèmes dans leur région, dans leur détermination à miner injustement sa présidence.

Au lieu d'aider les gens chez eux, les démocrates, qui contrôlent maintenant la Chambre des représentants, se concentrent sur le scandale à Washington, ce qui est exactement le contraire de ce qu'ils ont dit qu'ils feraient s'ils se présentaient aux élections de 2018, a affirmé M. Mulvaney.

Avec les informations de New York Times et Associated Press

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