EPR de Flamanville : dix ans de retard et un coût hors normes
Prévue à l'origine pour 2012, la mise en service du réacteur EPR de Flamanville n'aura pas lieu avant 2022, soit d'ores et déjà une décennie de retard. Le coût a lui aussi flambé, multiplié par plus de trois. Retour sur les principales étapes de ce revers industriel en infographie.
Par Florian Maussion
Le chemin de croix se poursuit pour EDF à Flamanville. Vendredi, l'électricien français a annoncé que la mise en service du réacteur nucléaire EPR, dont le chantier a débuté en 2007, ne pourra pas avoir lieu avant 2022. En cause, la réparation, imposée par l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) de huit soudures défectueuses situées dans une zone très difficile d'accès.
Ce nouveau contretemps porte d'ores et déjà à dix ans le retard sur le calendrier initial de mise en service. Le coût a lui aussi explosé. De 3,3 milliards d'euros, la facture s'est alourdie dans des proportions considérables : elle est aujourd'hui de 10,9 milliards d'euros et devrait encore gonfler, puisque EDF n'a pas encore annoncé le surcoût lié à la réparation des soudures. Selon les analystes, celui-ci pourrait être compris entre 1 et 2 milliards d'euros.
Nous avons retracé les étapes de ce revers industriel, de la publication du décret autorisant la construction, en avril 2007, au dernier report de mise en service, vendredi.
Florian Maussion