Des affrontement impliquant des étudiants, des hommes armés non identifiés et la police anti-émeute ont fait au moins sept blessés, jeudi 3 avril à Caracas, lors d'une manifestation pour protester contre la situation économique au Venezuela. Ils souffrent de « contusions, fractures et blessures ouvertes » mais tous se trouvent « dans un état stable », selon la dirigeante étudiante Hilda Rubi Gonzalez.
Convoquée par des étudiants opposés au gouvernement du président socialiste Nicolas Maduro, la marche visait à protester contre l'inflation (57 % par an) et les pénuries, notamment alimentaires.
Le défilé devait partir de l'Université centrale du Venezuela pour se diriger vers les locaux de la vice-présidence pour l'économie, mais la Garde nationale et la police anti-émeute ont empêché son départ. S'en est ensuivie une bataille à coups de pierres, gaz lacrymogènes et canons à eau.
LE GOUVERNEMENT DÉMENT ENVOYER DES NERVIS
Au cours des incidents, des civils armés sont arrivés sur le campus à moto, menaçant les étudiants en tirant des coups de feu en l'air à l'intérieur de l'Université. En réponse, des étudiants, certains portant des masques ou de capuches, ont frappé deux d'entre eux.
Ces civils armés sont souvent visibles au Venezuela en marge des mobilisations antigouvernementales, menaçant ou attaquant les protestataires, qui les accusent d'êtres des nervis du pouvoir, ce que le gouvernement dément
Le Venezuela est le théâtre depuis le 4 février de manifestations parfois violentes d'étudiants et d'opposants contre l'insécurité, la mauvaise situation économique et les brutalités policières. Au moins trois opposants politiques au président Maduro ont été placés en prison ces dernières semaines et pour certains condamnés à plusieurs mois de prison, accusés notamment d'alimenter des violences dont le bilan humain s'élève officiellement à 39 morts et plus de 550 blessés.
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