Pour lancer sa nouvelle campagne de pub, la Fédération française de cyclisme accumule les clichés sexistes

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Pour lancer sa nouvelle campagne de pub, la Fédération française de cyclisme accumule les clichés sexistes

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 Capture d'écran de la campagne de publicité de la Fédération française de cyclisme pour lancer les "Missyclettes"
Capture d'écran de la campagne de publicité de la Fédération française de cyclisme pour lancer les "Missyclettes"

La fédération française de cyclisme a publié une campagne de pub étonnante pour le lancement des "Missyclettes", une communauté pour les femmes cyclistes qui veut "refléter la femme d'aujourd'hui". Entre paillettes, princesses Disney et débauche de nuances de rose, la plaquette enchaîne les clichés sexistes.

Le 15 juillet dernier, la Fédération française de cyclisme a lancé une campagne de pub surprenante. Censée promouvoir le cyclisme féminin et la mixité dans le sport, la campagne collectionne les clichés sexistes et misogynes. Ce qui n'a pas échappé aux internautes qui se sont empressés de dénoncer l’attitude de la fédération. 

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La femme "fragile et combative en quête de nouveaux défis"

Le communiqué, qui n'est plus accessible sur le site de la FFC, a tout pour plaire. Paillettes, princesses, et couleurs rosées, tout ce qui représente la "femme d'aujourd'hui, la jeune fille, la fillette, la maman" et attention, même la "working girl sensible aux nouvelles tendances, la femme fidèle à la tradition".

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Une communication destinée au lancement de la communauté des "Missyclettes" pour "sensibiliser les femmes à la pratique du vélo" et répondre aux : 

"besoins des pratiques féminines et bien évidemment aux tendances du moment."

Sur la photo principale, on retrouve une femme, tout sourire et sur son casque une multitude de femmes cyclistes qui peuvent faire penser à une couronne. Comme l'écrit une internaute, "on remarquera également l’enfant littéralement au creux de ses mains pour le côté maternel, histoire de bien rappeler que la femme, après tout, est avant tout une matrice ambulante sur deux roues… La validation de ce projet en 2019 me laisse perplexe…

Sur la seconde image, la fédération va même jusqu'à illustrer les "Missyclettes" par toutes les princesses Disney pour définir sa "marque communautaire intergénérationnelle."

Les "Missyclettes" sont illustrées comme des princesses Disney
Les "Missyclettes" sont illustrées comme des princesses Disney

Sur sa page internet, elle enchaîne aussi les clichés. Tout le site de la fédération est en bleu sauf lorsqu'on passe sur l'onglet "cyclisme féminin", alors un tout nouveau monde s'offre à nous. La couleur rose apparaît et on retrouve des proposition d'événement comme une  "soirée filles". 

Capture d'écran du site de la Fédération française de cyclisme, comparaison de la page d'accueil et de l'onglet "cyclisme féminin"
Capture d'écran du site de la Fédération française de cyclisme, comparaison de la page d'accueil et de l'onglet "cyclisme féminin"

Des réactions vives sur les réseaux sociaux 

De nombreuses cyclistes ont réagi pour critiquer cette communication et pour dénoncer ses connotations sexistes. 

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Un rétropédalage de la part de la FFC

La fédération a préféré supprimer la campagne de son site et s'est excusée auprès des personnes qui "ont vu dans le contenu du communiqué des maladresses". La FFC regrette que sa plaquette ait été interprétée "sous un angle sexiste".

Pourtant sur la page de lancement des "Missyclettes", la Fédération française de cyclisme n'a toujours pas changé le nom et la description de la "Missyclette". Et, surtout, la photo principale, n'a quant à elle toujours pas été supprimée et reste à la Une de l'onglet "cyclisme féminin".

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