Les investissements et les études pour protéger l'environnement en France ont diminué de 2 % en 2017, après avoir déjà baissé de 13 % en 2016, selon une note publiée par l'Insee, l’institut national de la statistique et des études économiques.

"38% des établissements industriels employant 20 salariés ou plus ont réalisé des investissements ou des études pour protéger l’environnement" en 2017, selon l’Institut national des statistiques dans une note publiée le 10 juillet. Au total, elles y ont consacré 1,4 milliard d’euros.
Un chiffre en baisse depuis plusieurs années. Selon l’Insee, les entreprises ont dépensé 2 % de moins en 2017 par rapport en 2016. Une baisse à toutefois mettre en relation avec celle de 13 % l’année précédente.
Evolutions depenses enviro INSEE 2019
40 % pour protéger l’air ou le climat
Les deux tiers de ces dépenses sont concentrés dans quatre secteurs, l’énergie (423 millions d’euros), la chimie (210 millions d’euros), les industries agroalimentaires (186 millions d’euros) et la métallurgie-produits métalliques (98 millions d’euros).
40 % des investissements antipollution visent à éviter ou à limiter les effets de l’activité sur la qualité de l’air ou sur l’équilibre du climat. Dans le cadre de la loi de transition énergétique de 2015, l’État français s’est fixé, avec les autres États européens, un objectif de diminution de 40 % des émissions d’ici à 2030, par rapport au niveau de 1990, rappelle l’INSEE. Une ambition qui se décline dans les demandes faites aux entreprises…
Plus d’argent dans les études dans l’industrie minière et agroalimentaire
Si les investissements, qui constituent près de 80 % du total (1,1 milliard d’euros), sont en baisse de 3 %, les montants alloués aux études ont en revanche progressé de 4 %. Mais cette hausse des dépenses n’est pas uniforme parmi les secteurs. Elle est surtout le fait des industries minières et du secteur agroalimentaire. Celui-ci a dû faire face ces dernières années à des exigences de plus en plus fortes de consommateurs en raison notamment des différents scandales.
Enfin, les dépenses antipollution croissent avec la taille des entreprises. Si plus de huit entreprises de plus de 500 salariés sur 10 réalisent des études sur le sujet, moins d’un tiers de celles de 20 à 49 salariés le font. La moitié des dépenses est consacrée au traitement de la pollution, 37 % à la prévention. Le reste est consacré au tri et à la valorisation des déchets ou encore à la mesure et au contrôle des nuisances occasionnées.
Béatrice Héraud avec AFP

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